Le chef du principal parti d’opposition a annoncé sa démission mercredi 23 octobre de la direction de son mouvement, l’Alliance démocratique.
Mmusi Maimane était le premier Noir à diriger ce mouvement, longtemps considéré comme un parti de Blancs. Sous sa direction, l’Alliance démocratique a remporté un succès historique aux élections locales il y a trois ans. Mais le parti est de plus en plus divisé entre factions réformatrice et conservatrice.
La démission de Mmusi Maimane n’est pas vraiment une surprise. Il avait placé les inégalités raciales au centre de sa politique et œuvrait pour une plus grande intégration de la majorité noire du pays. Ses partisans avaient parié sur son leadership pour agrandir le parti en attirant l’électorat noir.
Mais l’échec subi par l’Alliance démocratique aux dernières élections législatives en mai aura attisé les critiques de l’aile conservatrice du mouvement. Mercredi, Mmusi Maimane a dénoncé les attaques d’une frange du parti opposée à sa politique de réforme.
« Ces derniers mois, il est devenu évident qu’il existe au sein de l’Alliance démocratique, un groupe qui n’est pas d’accord avec moi, et avec la direction que prend le parti. Depuis des mois, j’assiste à des attaques systématiques et coordonnées de ma personne, de mon leadership afin que notre projet échoue et moi avec. »
Maimane a préféré quitter la direction « afin de continuer, au sein du parti, le combat, pour la politique à laquelle je crois ». Sa démission coïncide avec la montée en puissance d’Hellen Zille et son retour au sein de la direction. L’ancienne chef du parti – qui avait suscité la polémique en saluant les aspects « positifs » du colonialisme – mène depuis des mois la fronde contre Mmusi Maimane.
Rfi