(ALERTE) DU COLLECTIF DES AGENTS DE SANTÉ DE L’ETAT : Recrutement dans la Fonction publique, ces agents sont sans «emploi»

Communiqué du collectif : Comment peut-on comprendre que dans ce contexte de sursaut national ou toutes les forces vives de la Nation sont appelées à se mobiliser autour du plan de résilience proposé par son Excellence Monsieur le Président de la République, que des nouvelles recrues pour le compte du ministère de la santé et de l’action sociale ne soient toujours pas affectées pour renforcer le dispositif sanitaire déjà mis en place afin de stopper la propagation de cette nouvelle pandémie qu’est le COVID-19 ?

C’est du moins la question que l’on peut se poser si on sait qu’il y’a des centaines de nouvelles recrues qui sont affectées au niveau du ministère de la santé et de l’action sociale et qui attendent depuis janvier 2019( date de leur entrée dans la fonction publique et dont certains engagements sont sortis à l’entame du mois d’Avril 2019).En effet depuis janvier 2019,l’état du Sénégal à travers son ministère de fonction publique avait procédé au recrutement de 1115 agents dont plus de 600 pour le compte du ministère de la santé et de l’action sociale. Ainsi toutes les nouvelles recrues ont participé à une formation avec comme objectif : TRANSFORMER TOUS LES NOUVEAUX AGENTS DE L’ETAT par des séances de cours magistraux aux amphithéâtres de l’UCAD et une formation militaire de 05 jours au camp d’entrainement tactique Capitaine Mbaye Diagne de Thiès (CT7 ).
Paradoxalement en ce qui concerne notre ministère de tutelle ,avec le manque criard de personnel dans les structures sanitaire du territoire nationale tarde à procéder à affecter les agents mis à leur disposition .Au terme d’une longue attente ,le collectif avait désigné un groupe qui alla à la rencontre du chef du personnel du ministère de la santé le 13 février qui nous avait assuré que tous les agents seront affectés en fin février hélas seuls 29 agents parmi les 600 agents ont reçu leur afectation.Le ministère au lieu d’affecter le personnel

soignant en premier lieu en l’occurrence : infirmiers d’état, sage-femme d’état,médecins,pharmacies,biologistes,chirurgiens-dentistes,techniciens ,assistants sociaux a préféré affecter le personnel administratif à savoir les commis et les agents de service.
Or le Sénégal à l’instar des autres pays du monde est sous la hantise du COVID-19 et devrait en ce sens mettre dans le combat toutes ses filles et fils techniciens en la matière prêts à se donner surtout dans ces moments de fortes demandes.

Serait-il de l’insouciance de la part de notre autorité de tutelle qui n’est sensé savoir qu’il a un une réserve importante de ressources humaines qui n’attende que leur affectation pour contribuer à ce effort national de lutte contre le COVID-19 ainsi que d’autres maladies. Ces agents dont la plupart sont des pères ou des mères de famille ayant perdu leur travail dans le privé ou dans le communautaire car leurs structures ne voulant pas renouveler leur contrat en prétextant qu’ils sont déjà engagés dans la Fonction Publique.
Devrait-on l’appeler du deux poids deux mesures dans le sens ou ces agents n’ont pas connu le même traitement en termes d’affectation. Tous les ministères ont ventilé les agents recrutés pour leur compte qui ont commencé à percevoir leur salaire.

Nous dénonçons par la même occasion ce que nous appelons du favoritisme, du clientélisme ou du népotisme dans les affectations des agents de l’état au niveau de la direction des ressources humaines du ministère de la santé et de l’action sociale

En effet, certains agents ont commencé à percevoir leur salaire au moment où des centaines d’autres coururent derrière leurs affectations et d’autres derrière leur décision au niveau du ministère de la fonction publique.