Le président de la République a jugé nécessaire, jeudi 24 février 2022, de baisser le prix de certaines denrées de première nécessité. Pendant ce temps, le prix du blé connaît une hausse sur le marché européen. Le Sénégal, importateur du blé russe, a de quoi s’inquiéter. « emedia »
Les conséquences de la crise entre la Russie et l’Ukraine commencent déjà à se faire sentir en Europe. Dans cette guerre qui est mondiale avec les implications de différentes puissances, le Sénégal pourrait en pâtir. D’après Euronext, les prix des céréales ont atteint hier, des niveaux record sur le marché européen, avec un pic totalement inédit pour le blé, à 344 euros, soit 223 500 FCfa la tonne.
Cet emballement du marché des matières premières agricoles s’explique par le poids de la Russie et de l’Ukraine dans la production mondiale de blé. En moyenne, la Russie vend 35 millions de tonnes à l’étranger, soit 17% du total mondial.
Elle pourrait entraîner l’économie mondiale vers une nouvelle crise majeure, qui impactera certainement le marché sous-régional, particulièrement le Sénégal, grand importateur du blé russe. Le consommateur sénégalais n’a pas encore digéré la hausse de 25 FCfa sur le prix du pain. Un probable gel de l’importation du blé par la Russie peut avoir des conséquences sur le panier de la ménagère, même si celui-ci vient d’être soulagé par la baisse des prix du riz, du sucre et de l’huile.
Les relations commerciales entre la République du Sénégal et la Fédération de Russie sont régies par les dispositions des Accords de l’Organisation mondiale du commerce (Omc), dont les deux pays sont membres depuis le 1er janvier 1995. Ainsi, les deux États s’octroient la Clause de la Nation la plus favorisée dans leurs échanges commerciaux.
La balance commerciale entre le Sénégal et la Russie est déficitaire au profit de la Russie. Selon l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex), les importations totales sénégalaises en 2018 sont de l’ordre de plus 329 milliards FCfa, alors que les exportations vers la Russie s’élèvent à près de 10 milliards FCfa.
emedia