Le président américain a quitté Washington pour son premier déplacement à l’étranger. La première étape de son voyage sera pour le Royaume-Uni où il est arrivé, mercredi 9 juin au soir, pour rencontrer Boris Johnson et participer au sommet du G7. Il ira aussi à Bruxelles et à Genève où il rencontrera Vladimir Poutine. Joe Biden entend profiter de cette tournée européenne pour rassurer ses partenaires européens sur l’engagement des États-Unis à leurs côtés.
Avec notre correspondante à Washington, Anne Corpet
« America is back », « l’Amérique est de retour », répète sans cesse Joe Biden. Et il l’a redit haut et clair mercredi soir en débarquant de son avion Air Force One devant des militaires américains d’une base aérienne de l’est de l’Angleterre. « À chaque étape de cette tournée, nous allons le faire savoir clairement : les États-Unis sont de retour et les démocraties du monde sont soudées pour faire face aux plus grands défis et aux problèmes les plus cruciaux pour notre avenir », a encore lancé Joe Biden.
L’Amérique dirige non pas par l’exemple de son pouvoir, mais par le pouvoir de son exemple, c’est une autre des phrases fétiches du président américain, et Joe Biden l’a répétée dès son arrivée sur le sol européen mercredi soir. Il souhaite replacer les États-Unis au centre de la scène internationale et demande à ses partenaires de s’unir derrière lui pour combattre la pandémie de coronavirus et le réchauffement climatique.
500 millions de doses de vaccins
Le président souhaite tourner la page Trump et renouer une alliance solide avec ses partenaires. Juste avant de décoller pour l’Europe, il a réaffirmé son intention de faire savoir clairement à Vladimir Poutine et à la Chine que les États-Unis et l’Europe étaient soudés. Joe Biden a ajouté qu’il allait annoncer une stratégie mondiale de lutte contre la pandémie de coronavirus. Il devrait annoncer, ce jeudi 10 juin, que les Américains ont acheté 500 millions de doses de vaccin contre le coronavirus et qu’elles seront distribuées à une centaine de pays du monde. Une sorte de cadeau d’arrivée, pour signifier la validité de son discours…
Mais le président américain devra faire plus que des discours pour convaincre ses partenaires : l’ombre de son prédécesseur plane toujours et l’emprise de Donald Trump est telle sur le Parti républicain que nul ne peut prévoir si le retour des États-Unis sur la scène internationale est durable.
La collaboration accrue envisagée entre l’Europe et les États-Unis sur la lutte contre le réchauffement climatique pourrait, par exemple, être remise en cause par le résultat de futures élections aux États-Unis. Joe Biden annonce aussi sa volonté d’unir les alliés, mais sa capacité à rassembler a montré ses limites ici. Malgré les efforts de concertation du président, le pays reste profondément divisé.