En Amérique latine, le passage de deux ouragans en moins de trois semaines a fait d’énormes dégâts humains et matériels. Plus de 250 personnes sont décédées ou toujours portées disparues. Ces catastrophes climatiques risquent d’entraîner de nouveaux exodes de population s’alarment les organisations internationales.
Au Salvador, au Honduras, au Guatemala et au Nicaragua principalement, les habitants et les médias locaux ont documenté le passage de l’ouragan devenu tempête tropicale Iota ces derniers jours. Elle a provoqué des pluies diluviennes, des vents violents et donc des crues et des glissements de terrain
Les dégâts sont d’autant plus graves que les sols étaient déjà gorgés d’eau et les zones déjà sinistrées par le passage de l’ouragan Eta début novembre… Sur les images on voit des villages inondés d’eau boueuse, des toits en métal arrachés et des habitants bloqués par la montée des eaux secourus par des organisations comme la Croix Rouge.
Les conséquences s’annoncent très lourdes et durables pour les pays de la région. Sur la côte du Nicaragua, la tempête Iota a achevé de détruire ce que l’ouragan Eta n’avait pas emporté. Un petit garçon de cinq ans a été emporté par les eaux pendant son sommeil. C’est l’une des 250 victimes, décédées ou portées disparues depuis le passage des deux ouragans. L’ouragan a touché 25% de la population du Honduras selon la Croix Rouge hondurienne, et 700.000 Guatémaltèques y ont perdu leurs récoltes…
Des phénomènes météo exceptionnels qui se renforcent avec le réchauffement climatique
L’ouragan Eta qui a frappé la région au début du mois était de catégorie 4 sur une échelle de 5, ce que le Centre national des ouragans des Etats-Unis définit comme catastrophique. Les ouragans de cette force rendent la majorité de la zone touchée inhabitable durant des semaines voire des mois, prévient le centre.
Les ouragans se renforcent dans la mer au travers de la chaleur de l’eau. Le réchauffement climatique ayant augmenté la température des océans, ces phénomènes sont désormais plus puissants et durent plus longtemps une fois sur terre…