Angela Merkel est attendue ce vendredi 27 avril à Washington. C’est une visite de travail plus discrète que celle du président français mais qui doit permettre de montrer à Donald Trump que la France et l’Allemagne, et au-delà une large partie des Européens, parlent d’une même voix et défendent des positions communes sur les dossiers qui fâchent.
Avec notre correspondant à Berlin,Pascal Thibaut
Après la visite en grande pompe d’Emmanuel Macron, Angela Merkel va passer quelques heures à Washington pour une visite de travail. La relation traditionnellement privilégiée entre l’Allemagne et les Etats-Unis est mal en point. Le courant passe mal entre Donald Trump et Angela Merkel.
Berlin a toutefois fait des gestes en amont de cette visite : l’achat d’armements supplémentaires vient d’être annoncé alors que Washington reproche à l’Allemagne un budget militaire trop modeste. Angela Merkel a pris ses distances par rapport au projet de gazoduc russe Nordstream 2, critiqué par les Etats-Unis.
Sur le commerce international, Berlin prône le dialogue. Même si avant le départ d’Angela Merkel pour Washington on estimait dans les milieux gouvernementaux allemands que des taxes douanières supplémentaires seraient imposées par les Etats-Unis contre les importations d’acier et d’aluminium en provenance de l’Europe.
Angela Merkel va aussi s’efforcer de convaincre Donald Trump que faute d’alternative, l’accord sur le nucléaire iranien doit être maintenu. Les Allemands eux sont pessimistes. Les deux tiers d’entre eux, d’après un sondage, tablent sur une détérioration de la relation bilatérale.
RFI
