Il n’y a pas si longtemps encore, Ben Bird, un aficionado anglais de football, ne percevait l’islam qu’à travers le prisme de noirs fantasmes.
Electrisé par les chants racistes de certains supporters de Nottingham Forest, ivres de haine (mais pas seulement…), il hurlait avec les loups, tous les samedis, depuis les tribunes, emporté par l’hystérie islamophobe ambiante. Jusqu’au jour où une autre musique, bien moins grinçante, réussit à le toucher en plein cœur : l’hymne à la gloire de Mohamed Salah.
Entonnée en chœur par les fans en liesse du «roi égyptien », la chanson « Mo Salah-lah-lah-lah» résonna à ce point agréablement à ses oreilles qu’elle provoqua en lui un déclic salutaire. Les beuglements de supporters indignes lui étaient devenus subitement insupportables, Ben Bird leur préférant un autre air plus entraînant et des paroles plus fédératrices : «S’il marque encore quelques buts, alors je serai également musulman».
Quand il songe à cette période de sa vie, le jeune trentenaire, natif de la région mythique du Nottinghamshire, terre du légendaire Robin des Bois, éprouve un profond sentiment de honte.
«Cela me gêne vraiment de l’avouer, mais à cette époque-là, qui est somme toute assez récente, j’avais une très mauvaise appréciation de la religion musulmane. Je pensais qu’elle était arriérée, comme les musulmans d’ailleurs, j’étais influencé par la propagande médiatique. J’avais la haine contre eux, et je suis honteux de l’admettre», a-t-il confessé, manifestement très confus, dans un entretien à la presse locale.
Le puissant déclic déclenché par la chanson célébrant Mohamed Salah a été intensifié par sa rencontre avec la star du Liverpool FC, connue pour sa piété, sa modestie et son extrême gentillesse. « Mohamed Salah a été le premier musulman avec lequel j’ai pu échanger. J’ai découvert un homme formidable, très gentil, accessible. Sa manière de vivre, sa simplicité, ses valeurs m’ont profondément touché. Salah m’a montré que l’on peut être musulman et tout à fait en phase avec la société, un citoyen normal, si j’ose dire », a relaté Ben Bird, en précisant que, dès lors, ses jugements hâtifs sur l’islam et le ressentiment anti-musulmans qui l’animait se dissipèrent très vite.
Mais l’histoire ne se termine pas là, et c’est par un extraordinaire revirement qu’elle se conclut en beauté ! Poussé irrésistiblement à en savoir plus sur la religion honnie, celui-ci s’est inscrit en master en Etudes du Moyen-Orient à l’université de Leeds, où il a été littéralement touché par la grâce divine. L’ancien supporter de football, qui éructait de rage contre les musulmans, s’est en effet converti à l’islam.
« C’est à l’université que j’ai pu vraiment découvrir les fondamentaux de l’islam. J’y ai rencontré aussi beaucoup d’étudiants musulmans, en provenance du Moyen-Orient. La propagande politico-médiatique les décrit continuellement comme de redoutables islamistes, avec un couteau entre les dents. Mais, en réalité, ce sont les personnes les plus gentilles que j’ai jamais rencontrées, à l’image de Mohamed Salah », a-t-il confié avec émotion.
Après avoir succombé aux sirènes stridentes de l’extrême droite, Ben Bird a su écouter la petite voix intérieure qui lui susurrait doucement de répondre à sa seule inclination du cœur.
On ne s’en lasse pas, voici l’hymne à la gloire de Mohamed Salah qui a eu le don de mettre les nerfs à vif des grands pourfendeurs de l’islam…
“S’il est assez bon pour toi, il est assez bon pour moi.
S’il en marque quelques-uns encore, alors je serai musulman aussi.
S’il est assez bon pour vous, il me suffit,
Il est assis dans une mosquée, c’est là où je veux être.”