La décision des autorités du Club Med de fermer leur réceptif touristique dans la station balnéaire de Cap-Skirring pour l’année 2020/2021 a plongé depuis ce lundi, dans l’émoi et dans la consternation les populations et les acteurs du tourisme de Cap-Skirring.
«Les conséquences seront graves. Nous ne comptions que sur le Club Med pour vivre après la fermeture des autres hôtels dans notre contré. Ce dernier hôtel (le Club Med) qui nous restait, va baisser ses rideaux, ce sera la catastrophe. Nous n’aurons plus de quoi vivre à Cap-Skirring», se désole l’artisan Mamadou Faye du haut de ses 55 ans. Informés d’urgence, des professionnels du tourisme ont crié leur colère et leur indignation. Stressés et plongés dans la panique, ils ont lancé un appel au secours à l’Etat, «nous demandons à l’Etat d’intervenir très rapidement pour rencontrer les autorités du Club Med afin qu’elles puissent revenir sur leur décision », ont-ils plaidé. C’est la débande depuis hier dans les rangs des professionnels du tourisme dans la station touristique de Cap Skirring. A en croire le président de l’association des guides touristique, «ceci est très grave. Avec l’annulation de la prochaine saison touristique, les populations et acteurs du secteur vont être poussé à bout de leur souffle. Pis, quand nous avons informé nos amis qui sont en France et un peu partout en Europe de cette décision du Club Med, ces derniers ne cessent de raller et de ruminer leur colère», explique Lamine Diop Sané. Pour ce gérant d’hôtel, «en dépit des difficultés mondiales et même de la pandémie du coronavirus, nous avons fait du marketing un peu partout pour que nous puissions travailler convenablement pendant la saison touristique 20/21. Mais voilà qu’au finish, nous nous sommes tous rendus compte avec la fermeture du Club Méditerranée, ces investissements vont être perdus», nous a confié sous le couvert de l’anonymat notre interlocuteur. Les populations de Cap-Skirring et plus particulièrement les jeunes parlent de «mort du tourisme» en Casamance. «Que l’Etat ne soit pas surpris que nous prenions ici à Cap-Skirring des pirogues pour rejoindre l’Espagne comme les jeunes autres du pays. Nous sommes désespérés et nous n’avons plus d’espoir», disent les jeunes.