L’avenir, voire la survie, du parti au pouvoir, inquiète des responsables apéristes. Et le discrédit est tel que le parti est menacé de disparition, sous le coup de la bombe à fragmentation du clanisme.
Ibrahima Ndoye, responsable du parti présidentiel à Diander, et non moins conseiller du Président de la République Macky Sall, a, au cours, de l’émission Face2Face, exprimé son angoisse quant à la survie de l’APR. Le journaliste de formation a dénoncé un certain clanisme qui risque d’avoir raison de la formation marron-beige après Macky. De jeunes membres du parti au pouvoir viennent, ainsi, d’émettre sur la même longueur d’onde que M. Ndoye.
A en croire Youssoupha Niang : «Ce qui se passe, aujourd’hui, dans l’entourage proche du Président Macky est intolérable. Il y a un club de comploteurs qui décident de tout, font tout sans l’avis de personne. Ces gens qui se disent Ministres d’Etat et/ou Conseillers du Président, constituent une sorte d’écran de fumée autour de lui. Ils font les choses selon leurs propres inventions et innovations. Ils s’en foutent éperdument de l’avenir de l’APR. Ils se sont déjà servis et ont servi leurs proches parents. Ils ne travaillent que pour leur propre salut», déplore le responsable de l’APR dans la Commune de Patte d’Oie. M. Niang, de poursuivre ses regrets : «Aujourd’hui, il n’y a aucune structure du parti présidentiel qui marche comme il se doit. On doute vraiment de la survie de l’APR après la gestion du pouvoir. Les sages, les jeunes, les femmes, les enseignants, bref, tous sont laissés en rade. Des opportunistes s’accaparent de tout en réglant leurs intérêts du moment sans penser à l’avenir du parti. C’est aberrant et regrettable », dira-t-il,
Avant de conclure : «le régime du Président Macky Sall a beaucoup fait pour le Sénégal. Ne serait-ce-que pour lui rendre hommage, son parti doit rester indestructible après son départ du pouvoir. C’est un truisme que de dire que ce qu’il a fait, aucun Président de la République du Sénégal ne l’a jamais fait ! Les faits sont là, visibles et perceptibles.
Cela tape à l’œil. Sur ce, nous lui conseillons de prendre en main son parti et de ne plus le laisser entre les mains d’aventuriers. Il va très mal de par les temps qui courent. Et comme dit l’autre, il n’est pas trop tard pour bien faire. Nous, en ce qui nous concerne, allons l’appuyer en ce sens pour que les choses bougent de la meilleure des façons», argue-t-il.