La présidence de George H. W. Bush, mort à 94 ans vendredi 30 novembre, aura été marqué par la fin de la guerre froide, l’intervention dans la Guerre du Golfe pour libérer le Koweït de l’invasion irakienne ou encore l’intervention au Panama contre le dictateur Manuel Noriega. Au lendemain de son décès, les hommages ont afflué du monde entier.
L’actuel président Donald Trump a salué son « engagement en faveur de la foi, de la famille et de son pays ».Bill Clinton, qui lui a succédé à la Maison Blanche, a fait part de sa reconnaissance envers le 41e président des Etats-Unis, tandis que Barack Obama évoque un patriote et humble serviteur.
L’émir du Koweït a loué les positions courageuses de George H. W. Bush envers son pays, et son rejet de l’invasion irakienne. Il a assuré que ses positions resteront gravées dans la mémoire du peuple koweïtien.
Du côté des Européens, le président de la Commission Jean-Claude Juncker a assuré également ne pas oublier le rôle que le 41e président des États-Unis a joué pour « faire de l’Europe un lieu plus sûr et plus uni après la chute du mur de Berlin et du rideau de fer ».
Le ministre allemand des Affaires étrangères évoque George Bush-père comme un architecte de l’unité allemande. Et Emmanuel Macron regrette un « grand dirigeant et un soutien sans faille de l’alliance avec l’Europe ».
Le dernier dirigeant de l’Union soviétique Mikhail Gorbatchev rappelle la chance d’avoir pu travailler avec lui, à une époque d’énormes changements, qui « a débouché à la fin de la Guerre froide et de la course aux armements ».
Le Dalaï-Lama a également envoyé un message de condoléances à George Bush fils. Son père avait été le premier président en exercice des États-Unis à rencontrer le guide spirituel tibétain malgré l’opposition de la Chine.
H. W. Bush résonne d’une manière particulière. C’est lui qui avait signé l’ordre d’engager l’opération « bouclier du désert » en 1990 pour contrer l’avancée des troupes irakiennes de Saddam Hussein au Koweït voisin, dans la Guerre du Golfe. Pour cela, la population koweïtienne admire encore George H. W. Bush.
Selon Adnan Al-Abbar, professeur de physique à Koweït, ses compatriotes voient l’ex-président américain « comme un héros qui a aidé à libérer le Koweït. Beaucoup de gens aujourd’hui parlent de lui. Ils se souviennent des jours de l’invasion irakienne, comment les États-Unis nous ont aidés. Mais aussi comment l’Arabie saoudite, la France, le Royaume-Uni nous ont sauvés de cette violente invasion. »