À Colombo, le quartier où résidaient les kamikazes présumés est encore sous le choc à l’idée qu’une cellule jihadiste ait pu être constituée à quelques pas de leurs foyers. Après la surprise, c’est la peur qui domine dans le voisinage.
À Colombo, dans le quartier où ont grandi les deux kamikazes présumés des attentats de Pâques à Sri Lanka qui ont fait plus de 350 morts, rares sont les voisins qui veulent prendre la parole. Le quartier est encore sous le choc d’apprendre qu’une cellule jihadiste présumée s’était montée à quelques pas de leur résidence.
Un peu plus loin, tous les rideaux de fer des commerces détenus par le père de la famille sont baissés. Les employés sont encore sous le choc de l’annonce. « Leur père est un homme très généreux, discret, qui aidait des personnes dans le besoin, commente Anwar, un employé d’un magasin du père de famille. Nous sommes tous très surpris et avons du mal à imaginer que ses fils sont responsables des attaques. »
Au-delà de la surprise, c’est surtout la peur qui domine. « Nos clients sont principalement bouddhistes, j’ai peur des représailles, explique l’un des employés qui a accepté de témoigner sous couvert d’anonymat. Si je vous montre mon visage, je vais être menacé, mais ce qui m’inquiète le plus, c’est la sécurité de ma famille. »
Dans le reste de la capitale, une gigantesque traque de suspects a été lancée. Près de 75 personnes ont total ont été interpellées à ce stade de l’enquête sur ces attentats, qui comptent parmi les plus meurtriers dans le monde depuis le 11 septembre 2001.