Arnaque: Des responsables de la société QNET envoyés devant le juge-instructeur aujourd’hui

Depuis plusieurs mois, l’alerte a été donnée sur les agissements de a société Qnet, cette société de vente qui, déjà interdite dans plusieurs pays d’Amérique et d’Asie, tente effectivement d’implanter en Afrique un commerce de type«pyramidal», une vieille arnaque déguisée en système de vente révolutionnaire.

A l’époque, Qnet s’était fendue d’un communiqué payant pour se défouler sur votre canard. Mais comme la vérité est têtue, les faits ont fini par éclater à Thiès, où 12 agents de Qnet ont été arrêtés récemment. Et le moins que l’on puisse dire, est que l’information judiciaire ouverte et confiée à un juge, commence à faire des dégâts. En effet, suite à une délégation judiciaire, Birame Fall, directeur Afrique subsaharienne de Qnet a été cueilli hier, en même
temps que le représentant de la société à Thiès, par le commissariat des Parcelles assainies de la Cité du Rail. Ils seront présentés au magistrat-instructeur ce jour.

Avant le Sénégal,Qnet a fait beaucoup de victimes dans la sous-région. En Guinée Conakry par exemple, cette société mafieuse avait réussi à acheter des ministres et de hauts dirigeants pour exécuter son sale boulot. L’incorruptible colonel Thiégboro, chef des services spéciaux, affirmait après une opération coup de poing, que Qnet est une organisation « mafieuse ».

Lancée au Sénégal en octobre 2017, Qnet est une société de vente directe fondée en 1998 par le Malaisien Vijay Eswaran. Elle dit proposer une gamme de produits variés incluant vacances, produits d’énergie, de gestion du poids, de nutrition, de soins personnels, d’entretien domestique, de luxe et d’accessoires de mode.

Avant la Guinée, la société a fait déjà l’objet de poursuites judiciaires en Iran, au Sri Lanka, en Indonésie, au Rwanda et en Australie. La vente pyramidale est une forme d’escroquerie dans laquelle le profit ne provient pas vraiment d’une activité de vente comme annoncée, mais surtout du recrutement de nouveaux membres.

Libération