Arrestation, brutalisation… Y’en a marre va porter plainte !

Arrestation, brutalisation… Y’en a marre va porter plainte !
Arrestation, brutalisation… Y’en a marre va porter plainte !

Le mouvement y’en a marre ne veut pas en rester là. Il compte porter plainte après l’arrestation et la brutalisation de ses membres, mardi dernier alors qu’ils déposaient une lettre de protestation au siège de orange.

«La première chose, c’est que les sénégalais ont été choqués et indignés de voir que la police, nos forces de l’ordre et de sécurité, sont utilisées par les sociétés privées pour se substituer aux agents de sécurité.

On a vu ce qui s’est passé à Ndengler avec la gendarmerie qui a été mobilisée par des privés pour casser les populations locales. Et c’est ce qui s’est passé avec nous. Il y avait les vigiles de la Sonatel mais c’est la police nationale qui nous a accueilli. Alors que ce sont des clients qui sont venus, pour déposer cette lettre-là. Ce que nous dénonçons.

Trois citoyens sont venu déposer une lettre et on nous a brutalisés. Notre police est faite d’hommes et de femmes de valeur mais l’institution en tant que telle garde des aspects d’une police coloniale. Même quand vous allez dans les commissariats, les conditions de détention de nos frères et sœurs sont dégradantes, en porte à faux avec les principes des Droits humains.

On ne va pas laisser cela passer. Il va y avoir une suite judiciaire. On est en train de discuter avec nos avocats. On a été arrêtés, on venait déposer une lettre, on n’a commis aucune infraction. Il n’y a eu ni manifestation ni regroupement parce qu’on n’était que trois. On nous arrête dans les conditions que vous savez on nous amène au commissariat, sans aucune charge on nous fait dormir là-bas et au petit matin on nous dit vous êtes libres.

Qui est à l’abris dans ce pays alors ? On peut prendre n’importe qui et te mettre en détention puis, ensuite, le laisser partir sans aucune raison. Contre cela, nous allons apporter une suite judiciaire dès demain. C’est un précédent dangereux qu’on ne compte pas laisser passer.»

igfm