Assistance aux déficients mentaux : Le centre «Délossi» de Rufisque plaide pour plus de considération

Assistance aux déficients mentaux : Le centre «Délossi» de Rufisque plaide pour plus de considération

Le centre « Délossi » Ker Serigne Babacar Kane a reçu la visite de Malick Gakou. Le leader du Grand Parti a été fait ambassadeur du centre pour porter le plaidoyer afin d’avoir plus de moyens pour l’assistance à ces personnes. Sud Quotidien.

Au départ, c’est une action prise dans le cadre des mesures de prévention contre la propagation de la Covid-19. Aujourd’hui, les initiateurs veulent en faire un centre d’accueil pour déficients mentaux et handicapés moteurs. Il s’agit du centre « Delossi » initié par de jeunes activistes rufisquois avec l’appui du préfet du département.

En effet, en pleine première vague de la pandémie, des malades mentaux errants ont été recueillis et regroupés dans les écoles de Rufisque où ils ont pu bénéficier de soins prodigués par Ameth Daff et ses amis Badou Diack et Maguette Diop.

Avec la baisse de la Covid et le retour des élèves dans les écoles, ces « squatters » se sont retrouvés dans les maisons qui ont été libérées à la suite des déguerpissements liés à la mise en oeuvre du TER. C’est ainsi que le nouveau centre d’accueil a été baptisé « Délossi » (Faire revenir) « Ker Serigne Babacar Kane » du nom du préfet du département.

Mais aujourd’hui ce centre est confronté à deux nombreux problèmes pour assurer le suivi de ces pensionnaires, notamment en médicaments. C’est ce qu’a fait savoir l’un des responsables à l’occasion de la visite du leader du Grand Parti.

« Tout faire pour essayer de ramener toute personne désœuvrée, de la socialiser pour sa réinsertion. Plus de 20 personnes ont déjà été récupérées, deux d’entre eux ont pu retrouver du travail. Il suffit uniquement que la société essaie de le faire. C’est la prise en charge qui est extrêmement difficile parce que ces gens-là ne bénéficient pas de la couverture maladie universelle d’autant plus que les médicaments coutent extrêmement cher», dit-il avant de remercier le préfet du département Serigne Babacar Kane, parrain du centre.

L’hôte de « Délossi », Malick Gakou, a de son côté indiqué son émotion mais aussi sa joie de voir qu’il existe un tel centre à Rufisque. D’après lui, c’est un « centre si important pour la protection des droits humains ».

Malick Gakou qui s’est réjoui de sa nomination comme ambassadeur du centre a promis de porter le plaidoyer pour permettre au centre de profiter de son carnet d’adresses.
« J’ai accepté la décision du centre de faire de moi un ambassadeur afin que nous puissions porter le plaidoyer pour que la prise en charge des personnes atteintes de déficience mentale soit effective dans notre pays », a dit Malick Gakou.

Choisi comme ambassadeur du centre, Malick Gakou a fait noter que « ces personnes méritent tout notre respect et en tant qu’ambassadeur, je ne ménagerai aucun effort pour appuyer le centre dans la perspective de faire en sorte que ces personnes puissent avoir toute l’assistance nécessaire et la solidarité humaine qui leur faut dans ces moments difficiles ».

Sud Quotidien