Le gouvernement britannique s’apprête à annoncer lundi un durcissement des mesures envers les personnes condamnées pour délits terroristes, comme l’étaient les auteurs de l’attaque au couteau dimanche à Londres et de celle de London Bridge fin novembre.
Cette attaque « de nature islamiste », selon la police, a conduit le Premier ministre Boris Johnson à promettre dès lundi « des changements fondamentaux » dans le traitement des auteurs d’actes terroristes.
Son gouvernement avait déjà annoncé un durcissement législatif à la suite de l’attaque qui avait fait deux morts fin novembre à London Bridge, en plein centre de Londres, perpétrée par un jihadiste en liberté conditionnelle, comme l’assaillant de dimanche.
Alors en pleine campagne électorale, le dirigeant conservateur avait été accusé, y compris par des proches des victimes, de récupération politique.
Le projet de loi, qui prévoit notamment d’alourdir les peines pour les auteurs d’actes terroristes, avec un minimum de 14 ans de prison pour les infractions graves, et d’interdire leur libération anticipée, doit être déposé prochainement au Parlement, où les conservateurs disposent d’une très large majorité.
Dimanche, Sudesh Amman, 20 ans, a poignardé et blessé deux personnes peu avant 14H00 (locales et GMT) dans une rue commerçante du quartier londonien de Streatham, avant d’être abattu par la police.
Une troisième personne a été légèrement blessée par un éclat de verre provoqué par un tir des forces de l’ordre.
70 condamnés en liberté
L’enquête se poursuit « à un rythme soutenu », a annoncé la police, qui a mené deux perquisitions à « deux adresses résidentielles dans le sud de Londres et dans la zone de Bishop’s Stortford », petite ville au nord de Londres.