Alors que la capitale Niamey s’apprête à recevoir une cinquantaine de chefs d’État pour un sommet de l’Union africaine prévu de jeudi à lundi, l’armée nigérienne a été attaquée, lundi après-midi, au camp de garnison d’Inates, dans l’ouest du pays, près de la frontière malienne. Une attaque d’envergure qui a fait 18 morts et quatre disparus dans les rangs de l’armée.
Depuis lundi soir, des renforts de l’armée nigérienne ont été déployés dans la zone. Plusieurs avions militaires français et américains ont aussi été mobilisés. « L’ennemi a été mis en déroute », indique ce matin le ministère nigérien de la Défense, qui l’assure : des « éléments terroristes » ont été repoussés sur la frontière du Mali. Les frappes aériennes ont permis de détruire un camion, deux véhicules et plusieurs « terroristes » ont été « neutralisés », souligne le ministère de la Défense.
En revanche, le bilan humain et matériel est lourd : 18 soldats ont été tués et quatre sont portés disparus, selon les autorités. Une caserne a aussi été réduite en cendres, l’armement et au moins neuf véhicules ont été incendiés.
Les opérations de ratissage se poursuivent. Quant aux dépouilles, elles vont être rapatriées à Tillabéri pour y être inhumées demain matin.
Pas de revendication
Cette attaque n’a pas encore été revendiquée. Le contexte reste instable dans cette région : plusieurs actions symboliques se sont produites ces six derniers mois. Comme l’assassinat, dans la nuit du 26 au 27 avril, du chef touareg d’Inatès par de présumés jihadistes. Il y a eu, ensuite, une embuscade meurtrière près de Tongo Tongo, en mai dernier : 28 soldats avaient alors perdu la vie dans cette attaque revendiquée par l’organisation Etat islamique dans le Grand Sahara.
Par la suite, une importante opération menée par les forces armées nigériennes, françaises et américaines avait permis d’arrêter 18 combattants de ce groupe terroriste.