Retour sur «la bataille» d’Aguelhok, du nom de cette ville malienne où le 20 janvier dernier dix militaires tchadiens et au moins trois terroristes ont été tués. Les corps des casques bleus tchadiens de la Minusma ont été rapatriés ce dimanche à Ndjaména après une cérémonie d’hommage à bamako. RFI a rencontré le chef d’état-major de la force de la Minusma, le général Cotterau qui pour la première fois livre les dessous de cette bataille.
Assis sur une chaise, béret vissé sur la tête, le général Hubert Cotterau commence son récit. « Il y a eu une bataille qui a duré quasiment vingt-deux heures… »
La première phase : « C’est la phase de l’offensive surprise de quelque 150 adversaires, sur quinze à vingt-cinq pickups… »
À Aguelhok, le jour de l’attaque, les adversaires, c’est-à-dire les jihadistes, coupent d’abord les moyens de communication civile, puis déclenchent simultanément des attaques sur trois postes de la Minusma, notamment avec un kamikaze.
Après la surprise, la contre-offensive commence. « D’emblée, les Tchadiens ont riposté et puis la force s’est mise en mouvement dans des délais finalement très rapides. Trois contre-attaques… »
Et pour faire la nette différence, un renfort Barkhane arrive sur les lieux. « Avec le renfort de Barkhane, qui a envoyé deux patrouilles. Une patrouille de mirages 2000, l’arrivée également des renforts en personnel et en minutions venant de Kidal, et enfin, l’arrivée de drones, qui ont permis de survoler la zone, de façon à desserrer l’étau. Et donc, cette phase a duré vingt heures environ. L’adversaire a été repoussé, défait et pourchassé ».
Rfi