D’après les derniers chiffres du Centre national de contrôle des épidémie (NCDC) 365 personnes ont été contaminées depuis le début de l’année 2018, 114 personnes sont décédées. Cette fièvre hémorragique transmise par les sécrétions d’un rongeur est endémique à plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, en particulier au Nigeria où la fièvre a été découverte en 1969. Mais cette année, les autorités doivent faire face à une épidémie sans précédent.
Selon les rapports hebdomadaires du NCDC, le nombre de cas de fièvre de Lassa diagnostiqués au Nigeria ne cesse d’augmenter.
La semaine dernière, douze nouveaux cas ont été confirmés, ce qui porte à 365 le nombre total de malades enregistrés depuis le 1er janvier 2018. 114 personnes sont décédées.
Des chiffres sans précédent depuis la découverte de la fièvre hémorragique en 1969 dans le nord-est du pays.
Résultat : les rares centres de traitement existants ont du mal à répondre à la demande de lits et au besoin en Ribavirine, le médicament recommandé pour le traitement.
Si la transmission du virus par les sécrétions des rats Mastomys est connue et les risques de contagion entre humains relativement limités, les raisons de cette flambée demeurent incertaines.
De récentes analyses comparées ont, jusque-là, écarté la piste d’une mutation du virus.
Reste à savoir si cette accélération de l’épidémie est due à un changement climatique qui affecterait les rongeurs, ou si les campagnes de prévention plus efficaces permettent davantage de diagnostics.
rfi