Alors que les pompiers semblent enfin commencer à prendre le dessus sur les incendies qui ravagent l’Australie, l’heure est aux premiers bilans. Des problèmes de santé aux risques pour la biodiversité, les conséquences seront, à n’en pas douter, nombreuses et pour certaines au moins, dramatiques.
Un défaut d’entretien des forêts. Le réchauffement climatique et les sécheresses et les températures record qui l’accompagnent. Des pyromanes par dizaines. Des espèces végétales invasives qui augmentent la combustibilité de la brousse. Plusieurs causes — plus ou moins vérifiées — ont été avancées pour expliquer l’ampleur des incendies qui ravagent l’Australie depuis plusieurs mois maintenant. Tout aussi intéressante est la question des conséquences à attendre.
D’abord celle-ci, qui semblera, à la vue des suivantes, quelque peu anecdotique, mais qui mérite d’être mentionnée pour planter le décor. Au premier tour de qualification du célèbre Open d’Australie — un tournoi majeur de tennis qui se joue chaque année à Melbourne –, une joueuse slovène, Dalila Jakupovic a été contrainte à l’abandon, victime de quintes de toux. D’autres joueurs ont avoué craindre pour leur santé à l’idée d’avoir à évoluer dans le brouillard de pollution généré par les fumées des feux de brousse. Les autorités ont d’ailleurs reconnu que la pollution de l’air avait atteint un niveau « dangereux ». Car ce mardi, une pollution jusqu’à 20 fois supérieures au niveau de sécurité a été enregistrée à Melbourne. La population a été appelée à rester à l’intérieur et à protéger ses animaux de compagnie.