L’Europe n’est pas la seule à connaître des semaines étouffantes. Aux antipodes, une sécheresse d’une rare intensité brûle les cultures australiennes, décime les troupeaux et plonge les agriculteurs dans de graves difficultés financières. La région de la Nouvelle-Galles du Sud est particulièrement touchée.
Des douches de trois minutes maximum. Pas plus de deux lessives par semaine. Dans certaines zones, les habitants n’ont pas le choix. Au mois de juillet, à peine 10 millimètres de pluie sont tombés en Nouvelle-Galles du Sud. Il n’y a plus une goutte d’eau, et les prévisions météo sont alarmantes. Rien avant début novembre.
La sécheresse met en danger toute une économie. Les agriculteurs ne peuvent plus arroser les champs. Impossible d’abreuver le bétail. Certaines exploitations sont obligées de mettre à mort une partie de leur cheptel. Les éleveurs sont au bord de la rupture alors que le taux de suicide dans ce secteur est déjà l’un des plus élevés du pays.
La réponse du gouvernement : une dotation de 7 500 euros pour les 20 000 sinistrés, soit une enveloppe globale de 150 millions d’euros. « C’est peu et c’est trop tard », disent les sinistrés.
Comment s’en sortir ? Des forages sont en cours pour trouver de nouvelles nappes phréatiques. Si cela ne suffit pas, il faudra faire livrer de l’eau par camion venu des régions voisines. En attendant, tout le monde lève les yeux au ciel en espérant qu’il pleuve.