C’est sans conteste un des plus gros scandales de l’histoire des Bleus. Autant sportivement qu’en dehors, la Coupe du monde 2010 a été un vrai fiasco pour la sélection tricolore. Alors qu’un incident avait éclaté entre le sélectionneur à l’époque, Raymond Domenech, et Nicolas Anelka, il s’en était suivi un chaos sans nom. Plus de dix ans après cet épisode, l’ancien d’Arsenal, Bacary Sagna, est revenu sur les coulisses et n’épargne pas les médias.
L’épisode du Mondial sud africain
Dans un entretien accordé à So Foot, l’ancien latéral de Manchester City raconte comment il a vécu cette période peu glorieuse du football français.
«La fédération était au courant de ce non-entraînement. On est descendus de nos chambres sans crampons… Il ne faut pas avoir inventé l’eau chaude pour comprendre qu’on n’allait pas s’entraîner. Petit à petit, ils montent dans le bus et essaient de nous persuader de descendre. A ce niveau-là, ils nous avaient lâchés, donc on les a lâchés. Tout était remis en cause: «Pourquoi on descendrait alors que vous, vous avez lâché Nico (Nicolas Anelka) ? Vous ne l’avez même pas protégé, vous avez fait venir la presse… Pourquoi ? Pourquoi sommes-nous des bêtes de foire ?», dit Sagna auprès de So Foot.
Le finaliste de l’Euro 2016 de poursuivre en pointant du doigt la «mentalité française». «On avait tout le temps cette chose qui revenait : «Vous ne méritez pas, vous vous êtes qualifiés dans des conditions bizarres…» Malheureusement, c’est la mentalité française. Les gens ne sont jamais contents, ils ne veulent pas le succès des autres. C’est pourquoi je n’habite pas en France, aujourd’hui. Il y avait main, et alors ? Regarde la manière dont Titi (Thierry Henry) a été traité… Dans n’importe quel pays, ce serait une star, juste pour ce geste.»