Bakel : 132 ha de cultures engloutis dans les eaux

Bakel : 132 ha de cultures engloutis dans les eaux
Bakel : 132 ha de cultures engloutis dans les eaux

Suite aux fortes précipitations qui se sont abattues ces derniers jours dans la région de Tambacounda, plus précisément dans le département de Bakel, le fleuve Sénégal a quitté son lit pour engloutir les cultures rencontrées sur son chemin. Au total, il s’agit d’une grande surface de terres inondées.

Cent trente-quatre hectares de terres sont inondés, dans le département de Bakel. Le recensement a été fait par la Direction régionale du développement rural. Les cultivateurs de cette partie du Sénégal orientale sont dans le désarroi total. Ils ont perdu une bonne partie de leur production. Toutes leurs cultures, laborieusement acquises, sont dans les eaux.

A en croire le directeur régional du Développement rural, c’est le fleuve qui est sorti de son lit et a inondé les champs riverains. ‘’Cent trente-quatre hectares, c’est la surface totale des champs engloutis dans les eaux, toutes spéculations confondues”, souligne Sada Ly, DRDR de Tambacounda.

Une situation qui ne manque pas d’inquiéter les nombreux paysans de cette localité qui ne savent plus à quel saint se vouer. Ces derniers sont totalement désemparés et se demandent où donner de la tête. Et sont à peine rassurés par le DRDR que déclare qu’il y aurait une chance que les cultures ne se détruisent pas, si le ciel arrête d’ouvrir ses vannes pendant un moment, pour que l’eau puisse se retirer. Les cultivateurs pourront, ainsi, récupérer leur production.

Mais, pour ce faire, il ne faudrait pas que l’eau stagne trop longtemps, prévient M. Ly.

Au cas échéant, ajoute-t-il, il faut penser au dragage. Or, cette option est vouée à l’échec, car s’il faut draguer, c’est pour évacuer l’eau vers le fleuve, alors que celui-ci est déjà plein, au point de sortir de son lit. L’autre alternative, selon le DRDR, si la situation persiste, est de faire recours aux cultures de décrue. A ce stade, il faut qu’ils soient assistés par la tutelle pour qu’après le retrait des eaux, qu’ils puissent planter des patates, semer du sorgho, du maïs, etc.

Ailleurs, dans la zone du Gouloumbou aussi, l’inquiétude est vive. Le directeur régional du Développement rural signale qu’il y a été noté une montée des eaux du fleuve, même si, jusque-là, la cote d’alerte n’a pas été atteinte. Néanmoins, il précise que le niveau est à un peu de 11 m, alors que la cote d’alerte est de 13 m.

Néanmoins, il se veut rassurant : ‘’Nous suivons et surveillons l’évolution’’, dit-il.

Enquête