Balotelli ne comprend pas les supporters

Mario Balotelli s’est exprimé sur le racisme dans les stades. L’attaquant de l’OM ne souhaite pas quitter le terrain en cas d’incident et préfère responsabiliser le public qui assiste à ces scènes inadmissibles.

Mario Balotelli confronté au racisme, c’est arrivé en Ligue 1. A Bastia en 2017 ou à Dijon en 2018, l’attaquant italien avait été la victime d’insultes ou de cris de singe. Le joueur en fin de contrat à Marseille s’est attardé sur le sujet lors d’un entretien diffusé dimanche par le Canal Football Club. “Ça m’a beaucoup énervé, a avoué “Super Mario” à propos du denier incident en date concernant Moise Kean, l’attaquant de la Juventus Turin, insulté à Cagliari. Les personnes comme moi, qui ont la possibilité de se faire entendre par tant de monde, doivent s’exprimer. Parce que les personnes qui subissent ces discriminations raciales dans la vie normale n’ont pas le pouvoir d’en parler et de se faire entendre.”

“Il y a eu des cris racistes à Dijon, s’est alors confié Balotelli. Ils ont fait les choses comme il faut. Ils ont réussi à identifier qui c’était, et ils l’ont sanctionné. Je pense que leur décision était juste. Mais il y a une chose que je ne comprends pas… Quand il y a quelqu’un à côté de toi qui fait ça, tu n’as pas envie de lui dire “tais-toi !” ? C’est ça qui m’énerve. Le racisme, les discriminations, c’est à l’encontre de tous ceux qui sont différents. Si je m’assois à côté de quelqu’un qui commence à proférer des insultes contre les homosexuels, je lui tire les oreilles ! Comment peut-on être au stade, avec ses enfants, et avoir quelqu’un à côté de soi qui insulte les joueurs sur le terrain ?” Celui qui a inscrit huit buts sous les couleurs phocéennes demande donc au public, premier témoin, de se responsabiliser. Pour ne surtout pas laisser faire.

“Nous les joueurs, qu’est ce qu’on peut faire ? Sortir du terrain, s’interroge Balotelli. Oui on peut faire ça aussi. Mais pour moi le foot est le plus beau des sports, j’aime jouer au foot. Et je regretterais de sortir du terrain. Je me prépare toute une semaine pour jouer le dimanche, et je devrais quitter le terrain parce qu’il y en a un qui fait l’idiot ? Ce serait plus simple d’identifier l’idiot et de le faire sortir.” C’est ce qu’il s’est passé en avril dernier à Dijon avec l’interpellation du spectateur fautif.

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