Bamba encore et encore…! (Par Papa Ibrahima Diassé)

Les vagues de l’Islam déferlent sur les rives du Sénégal. Ravageuses, elles se déchaînent emportant les restes de mauvais souvenirs de Libreville à Mayombé en passant par Lambéréné. Les 7 ans et 7 mois passés au Gabon dévoilent leurs secrets sous la lumière vespérale du souffle des xassidas de Bamba.
Il est plus clair maintenant que l’étoile apparue en 1853 à Mbacké, a redoublé d’intensité et de brillance un certain 1902, date du retour triomphal d’un missionnaire éteint à l’ordre divin.
Justement seule la loi divine irrévocable a pu résister au temps, toute autre volonté, tout autre acte, quels que soit leur ampleur se sont dissouts sous l’effet du faix du temps, les rares objets de persécution se sont atrophiés, d’autres complètement rouillés. De Ndiarème à Ndar, les archives se bousculent pour céder la place à la reconnaissance, j’allais dire la récompense. Quelle noble sentence!
Les horizons du colon sont décidément
obscurcis, point de mire, plus de cap visible, en face, l’investissement de Cheikhoul Khadim arrive à destination, l’éternité a basculé du bon côté, il a terrassé le temps fugace, comme la vérité prit le dessus sur le mensonge.
Les faits sont reconstitués dans leur véracité les coupables mis à pieds puis sanctionnés. Ils subissent comme jamais les contrecoups des moments forts dans le bureau de Ndar. Et les miracles lors de la prière de “Takussan” en pleine mer le 21 septembre 1895, raisonnent dans le coeur des descendants de ces colons malfaisants.
En avant l’islam!
La mosquée de Touba est liée à celle de Massalikul Jinan, Ila Touba est le cordon ombilical qui établit la fusion et étale la grande classe d’une victoire saine bénie par Ta-Ha (Psl).
1927 n’est qu’un repaire dans sa vie éternelle, Ahmadou demeure un miracle, tiré des miracles non révélés de Dieu, il est
une lumière constante qui présage de bien meilleurs et retentissants succès. Le voilà serviteur bien servi, ses joyaux pour l’Islam sortent de terre, signe que son œuvre subliminale est aussi lumière.
Ce 27 septembre sur le parvis de Massalikul Jinan, un faisceau d’espoir sera braqué sur le Sénégal entier, que de grâce divine dans les cœurs pour inaugurer ce chef d’œuvre, maison de Dieu gigantesque, construite sans compter et sans mesurer: que pour prier et rendre grâce à Allah.
Le saint Coran sera récité, son sens et sa quintessence scrutés dans l’éloquence des maîtres de rhétorique au discours fascinant et splendide. Les airs puissants d’Assirou s’incrusteront sans doute dans le sous-sol pour dompter le sable soumis, afin qu’il caresse les pieds des fidèles présents à ce jour inaltérable.
Ils tonneront au même moment que le Nassiril Haq Bil Haq, cet éternel hymne qui installe le jour et accompagne le coucher du soleil, chanté au quotidien autour du drap blanc pur et aux vertus sûres, dans toute l’étendue du territoire national. Gloire à Allah pour ce moment de connexion avec le lotus des confins.
La gloire s’impose, l’ère des magal est de rigueur, partout on célèbre la grandeur, la bravoure, le renom, le prestige, le rayonnement et l’exploit de Khadimal Moustapha (PSL).
Ce n’est que plus d’un siècle après qu’on comprendra le sens de ce passage tiré du poème Ahônzou bilahi mina Cheytaani rajim: « Lil Mountahaa Wa diahtou fi ndakaarou zikrane bihii Khadd kou’b kibal makaarou». Qui signifie en français : « Pour la face de l’Elu Al Mountakha (PSL), je me dirige vers Dakar et mes prières sur lui m’ont préservé à jamais des stratagèmes du comploteur », écrivait Khadimal Moustapha (PSL)
Ainsi de Touba à Mbacké, de Darou Salam à Darou Khoudoss, de Darou Minam à Darou Minam, de Ndiarème à Dakar des kourels se forment pour rendre grâce à Dieu dans un flot de bonheur avec du café Touba pour stimuler les cerveaux.
Lampe Fall a fini d’illuminer les aiguilles de l’horloge géante de Massalikul Jinaan, nos voies sont éclairées et notre temps maîtrisé, plus d’agenda caché encore moins de plans de destruction de l’ennemi. Serigne Touba a fait hier don de sa personne à Allah pour que nous puissions récolter aujourd’hui les fruits délicieux de son indemnité, les immenses rétributions du Seigneur pour son œuvre colossale.
Ma part me parvient dans ma solitude, aux abords de mon champ de retrait absolu pendant que je psalmodie en m’agitant les mélodies électriques de Kossi. Ces productions antérieures de Baye Niass,
omniprésentes dans les structures de mon esprit.
Elles dévorent mon enveloppe charnelle et me laissent dans un état pur indescriptible grâce à Cheikh Al Islam qui a ouvert mon coeur et l’a rempli de foi. Il m’a même indiqué dans l’encyclopédie des saints hommes de Dieu, le rang privilégié occupé par Khadimal Moustapha (PSL). Par cette ambivalence de mes pensées profondes, je jouis de la saveur du remède de mes maux, guide de mon temps, conduite de mon sang. Enfin, ouvrez le ban!
senego