Les populations de Ngandeck, dans la périphérie de Bambey, ont organisé un rassemblement le dimanche 10 avril 2022. Elles dénoncent l’accaparement de leurs terres par quelques tierces personnes. Elles ont décidé de saisir la justice pour que cette affaire soit tirée au clair. Sud Quotidien
Les populations de Ngandeck, dans la périphérie de Bambey, sont très remontées contre le morcellement de leurs terres de cultures. Elles accusent leur chef de village et l’un des adjoints au maire de la commune de Ngoye de s’être accaparé de leurs terres, sans pour autant leur céder la moindre parcelle à usage d’habitation
Pape Ndao, coordonnateur du Collectif pour la défense des terres de Ngandeck, raconte : «nous sommes là pour défendre nos terres. Le chef du village, l’adjoint au maire de Ngoye et un certain Pape Ndongo Babou sont venus pour récupérer complètement nos terres de cultures. Les populations sont là pour s’y opposer. Ils veulent récupérer nos terres pour les revendre et mettre cela dans leurs poches. On a porté plainte contre eux. Nous, la jeunesse de Ngandeck, irons jusqu’au bout. Ils se sont partagés nos terres ; mais cela ne passera pas».
Et il poursuit : «l’adjoint au maire que nous avons rencontré nous a dit que le chef de village a 50 terrains, Pape Ndongo Babou a 70 terrains et leurs familles 25 terrains, alors qu’il n’y a aucun terrain remis aux jeunes».
Pour Monsieur Ndao, «il y a un premier lotissement de 575 parcelles qu’ils ont vendu pour mettre l’argent dans leurs poches. Il y a eu des problèmes, ils sont revenus pour faire un lotissement de 355 parcelles pour les vendre et les mettre dans leurs poches. Ce que nous n’allons plus accepter», a-t-il conclu.
Ces populations ont décidé de mettre le prix de leur vie pour rentrer dans leurs droits. Pire, elles les accusent d’avoir utilisé leurs pièces d’identité à d’autres fins. Les chefs de ménage de cette localité déclarent que ce lotissement a été fait en catimini, explique Sadikh Diop, un sexagénaire, parlant au nom des personnes âgés.
Pour Gora Diop, un autre habitant de cette localité, les populations n’accepteront pas qu’on morcelle leurs champs de cultures. «Nous allons nous opposer jusqu’au bout». Le chef de village, que nous avons joint au téléphone, a balayé d’un revers de mains ces accusations. Selon lui, aucun d’entre les manifestants ne peut revendiquer la paternité d’un seul mètre de ces champs de cultures.
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