La trêve tient toujours entre Israël et la bande de Gaza, même si l’interprétation qui est faite de l’accord de cessez-le-feu varie d’un camp à l’autre. Ce lundi matin, après plusieurs reports, les barrières se sont levées et les marchandises ont pu finalement entrer dans le territoire palestinien assiégé.
Pour les Gazaouïs, après pratiquement une semaine de bouclage hermétique, le plus important est la réouverture des points de passage, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Les camions citernes assurent à nouveau depuis ce lundi matin le ravitaillement de la centrale électrique de l’enclave palestinienne dont les réservoirs étaient à sec.
Retour à la normale également du côté israélien dans les kibboutzim et autres villages frontaliers qui s’étaient en partie vidés de leurs habitants. La défense passive lève progressivement les restrictions qui avaient été imposées dans ce secteur.
Une trêve bancale
Mais si la trêve semble tenir à ce stade, Israël annonce qu’il n’a pas l’intention de libérer les responsables du Jihad islamique arrêtés en Cisjordanie. La direction de l’organisation à Gaza avait annoncé que cette mesure était incluse dans l’accord de cessez-le-feu. Ce matin et la nuit dernière, l’armée israélienne a procédé à de nouvelles arrestations dans le secteur de Jénine. Toujours en Cisjordanie, les militaires ont démoli des maisons des auteurs de l’attentat à la hache dans la ville israélienne d’Elad le 5 mai dernier.