Le Premier ministre belge Charles Michel a annoncé ce mardi 18 décembre au soir sa démission devant la Chambre des représentants députés. Il s’est ensuite rendu au palais royal pour présenter formellement sa démission au roi Philippe. Le roi des Belges annonce, qu’il « tient sa décision en suspens », ce qui ouvre la porte à un gouvernement en affaires courantes dont Charles Michel resterait le Premier ministre en attendant. Charles Michel a finalement été victime de l’utilisation par la droite flamande du pacte de Marrakech sur les migrations comme argument politique.
Avec notre correspondant à Bruxelles,Pierre Benazet
Le roi Philippe a mis sa décision en suspens et décider de ne pas décider tout de suite. Il faut rappeler que les Belges sont habitués à ne pas avoir de gouvernement fédéral et les procédures sont rodées. Cette séquence devrait ouvrir la voie au maintien de Charles Michel à la tête d’un gouvernement fédéral qui ne serait pas un gouvernement de plein exercice, mais uniquement en affaires courantes.
Des élections législatives sont prévues fin mai, en même temps que les élections européennes et il est peu probable que des élections anticipées se tiennent d’ici là. Cela devrait donc être un gouvernement en affaires courantes d’ici fin mai avec Charles Michel à sa tête et qui devra, au cas par cas, chercher des solutions pour ficeler les derniers dossiers importants de sa législature.
Dans la forme, le Premier ministre belge démissionne suite à une motion de défiance déposée par les quatre partis de gauche, socialistes et écologistes, flamands et francophones. Ils ont refusé la proposition de solution transitoire mise en avant par Charles Michel pour attendre les législatives de mai.
source:rfi