L’Etat a donné des « instructions fermes » pour éviter au Delta du Saloum son exclusion du club « des plus belles baies » du monde pour défaut de paiement de ses cotisations annuelles depuis 2013, selon le délégué régional Zone centre de la SAPCO, Pape Amath Diouf.
Il s’entretenait mardi avec des journalistes en marge d’un atelier organisé par Wetlands international sur l’élaboration du plaidoyer pour l’engagement du secteur privé dans la conservation du paysage du Delta du Saloum à travers la Responsabilité sociétale d’entreprise (RSE). Selon lui, « le ministère du Tourisme a demandé à la SAPCO et à l’ASPT de faire de grands efforts pour que ce problème d’arriérés de cotisations que le Delta du Saloum doit au club des plus belles baies du monde depuis 2013 soit résolu et qu’il ne se reproduise plus ». « L’Etat a donc, a-t-il salué, a réagi positivement depuis que ce problème a été posé et on est en train de voir dans notre budget 2020 (…) comment au plan local la SAPCO pourrait prendre en charge ces cotisations qui ne dépassent même pas 600 000 francs CFA par an ». La SAPCO « a ses plus grands aménagements, dans la zone du Delta du Saloum, donc on ne laissera pas mourir cette zone ou l’exclure du club des plus belles baies du monde. Nous ferons le nécessaire pour que ce problème soit résolu », a-t-il encore soutenu. Diouf a par ailleurs expliqué que s’il y avait une « bonne organisation » avec les collectivités locales situées autour du Delta, chaque commune pourrait cotiser entre 50.000 et 60.000 francs CFA pour que le problème soit réglé. « Les années passées, c’était le conseil régional de Fatick qui cotisait pour le club des plus belles baies du monde et avec sa disparition, il y a eu ce retard », a-t-il expliqué. Pour pallier ce vide, le délégué régional a préconisé une réorganisation des collectivités territoriales autour d’une structure qui se chargera de la gestion du Delta et de la collecte des cotisations auprès des structures et collectivités concernées. Prenant part à l’atelier, le maire de la commune de Soum (Foundiougne), Moustapha Léon Ngor Diop, se dit favorable à la mise en place d’une structure de gestion du Delta du Saloum. « Ceci pourra éviter à l’avenir des arriérés de cotisations annuelles », dit-il, estimant que cette structure permettra également de « contrôler l’installation d’organismes ou de structures autour du Delta et mieux le rentabiliser ».
APS