Un entrepôt du port de Beyrouth contenait quelque 2750 tonnes de nitrate d’ammonium — un composant d’explosifs —, «une cargaison présente depuis six ans sans mesures de précaution», a dénoncé le Premier ministre.
Environ 2750 tonnes de nitrate d’ammonium étaient stockées dans l’entrepôt du port de Beyrouth qui a explosé mardi, provoquant des morts et des dégâts sans précédent dans la capitale libanaise, a dénoncé le Premier ministre Hassan Diab.
«Il est inadmissible qu’une cargaison de nitrate d’ammonium, estimée à 2750 tonnes, soit présente depuis six ans dans un entrepôt, sans mesures de précaution», a-t-il déclaré devant le Conseil supérieur de défense qui a tenu une réunion d’urgence.
«C’est inacceptable et nous ne pouvons pas nous taire sur cette question», a-t-il ajouté selon des propos rapportés par un porte-parole en conférence de presse.
Le nitrate d’ammonium est un engrais chimique et également composant d’explosifs.
«Nous ne connaîtrons pas de repos tant que nous ne trouverons pas le responsable de ce qui s’est passé pour qu’il rende des comptes», a promis le Premier ministre.
Le Conseil supérieur de défense «recommande» au gouvernement de décréter l’«état d’urgence» pour deux semaines dans la ville de Beyrouth.
Durant cette période, un «pouvoir militaire suprême sera chargé de toutes les prérogatives en matière de sécurité», selon le communiqué de clôture du Conseil supérieur de défense.
Le gouvernement doit tenir une réunion d’urgence mercredi.