Birahime Seck sur les sanctions de la Cedeao: «Affaiblir le Mali, c’est favoriser le terrorisme»

Birahime Seck sur les sanctions de la Cedeao: «Affaiblir le Mali, c’est favoriser le terrorisme»

Le Coordonnateur général du Forum civil, section sénégalaise de Transparency international, Birahime Seck, a mis en garde samedi, contre les risques d’un affaiblissement du Mali, qui selon lui, favoriserait le terrorisme. «Affaiblir le Mali, c’est favoriser le terrorisme, c’est faire sauter un verrou qui pourrait permettre à ces terroristes d’entrer dans d’autres pays limitrophes», a-t-il averti, en marge d’un Atelier national sur les réformes fiscales justes et la mobilisation des ressources domestiques au Sénégal.

«La position du Forum civil a été assez claire, on ne peut plus accepter qu’il y ait des sanctions d’une autre époque. Le Forum civil n’est pas d’accord avec ces formes de sanction, surtout pour des pays qui sont limitrophes», a martelé Birahime Seck.

Dimanche dernier, les chefs d’Etat de la Cedeao, réunis à Accra, au Ghana, ont pris la décision de fermer les frontières avec le Mali, au sein de l’espace sous-régional. Ils ont aussi annoncé la suspension des échanges commerciaux autres que les produits de première nécessité.
L’organisation sous-régionale a également décidé de couper ses aides financières et de geler les avoirs du Mali à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).

Ces sanctions font suite à la décision de la junte de continuer à diriger le Mali pendant cinq années supplémentaires.

Birahime Seck rappelle que le Mali est un pays stratégique, bien qu’étant confronté à des difficultés, notamment d’ordre sécuritaire. Mais quoiqu’étant «contre les sanctions qui sont prononcées contre la population du Mali», le Forum civil «ne cautionne pas» pour autant des coups d’Etat. «Maintenant, il faut dire que le Peuple malien est souverain et c’est à lui de décider de son sort, pour dire s’il est d’accord ou non avec la junte», a indiqué M. Seck.

La «position de principe» du Forum civil est qu’il faut «un retour à l’ordre institutionnel», a-t-il précisé, appelant à «analyser le contexte» du Mali. «Il faudrait que les chefs d’Etat fassent attention, pour ne pas faire sauter le verrou du Mali, qui pourrait permettre à d’autres d’étendre leurs tentacules dans les pays d’Afrique de l’Ouest. Et la fermeture des frontières aura une conséquence néfaste sur la mobilisation des ressources», a-t-il prévenu.

Le Quotidien avec Aps

1 COMMENTAIRE

Comments are closed.