La police bissau-guinéenne a annoncé lundi avoir saisi plus de 1,8 tonne de cocaïne en provenance de Colombie, la « plus grosse » prise de l’histoire de ce pays considéré comme une zone de transit entre l’Amérique latine et l’Europe.
Huit suspects, trois Colombiens, quatre Bissau-guinéens et un Malien, ont été arrêtés à la suite de cette saisie qui s’est opérée en deux temps dans deux localités proches de la côte nord du pays, à quelque 120 km de la capitale Bissau, selon le directeur-adjoint de la police judiciaire, Domingos Correia.
Les policiers ont d’abord saisi lundi matin 264 kg de cocaïne à Caio, « puis l’opération s’est poursuivie à Canchungo, où planquaient nos éléments depuis une semaine », a expliqué le responsable de la PJ.
La drogue, dissimulée dans des sacs de farine, a été débarquée dans le port de Caio.
Une partie de la cargaison a ensuite été transportée par la route à Canchungo, à une trentaine de kilomètres de là, selon la même source.
« C’est la plus grosse saisie dans le pays et je remercie nos éléments pour leur courage et leur détermination à endiguer ce fléau », a déclaré M. Correia à l’AFP.
La police avait déjà saisi près de 800 kg de cocaïne dissimulés dans un camion immatriculé au Sénégal le 10 mars, quelques heures à peine avant des élections législatives.
L’instabilité et la vie précaire dans cette ancienne colonie portugaise ont longtemps favorisé l’implantation de trafiquants de drogue sous la protection de hauts gradés.
La surveillance des policiers « a payé, puisqu’ils ont découvert dans une maison 1.605 kg de cocaïne » supplémentaires, « des briques d’un kilo chacune rangées dans des sacs de farine », a indiqué M. Correia.
« Nous avions été informés du débarquement par nos partenaires du réseau international de la police il y a deux semaines. Nous avions des pistes et nous avons monté une opération baptisée Navara », a-t-il précisé.