Après plusieurs semaines de chaos post-électoral en Bolivie, qui ont entraîné la démission d’Evo Morales, soupçonné de fraude électorale, l’ancien président bolivien fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt dans son pays, délivré mercredi 18 décembre par deux juges anti-corruption.
Avec notre correspondante à La Paz, Alice Campaignolle
Sédition, terrorisme et financement du terrorisme… Ce sont les faits dont Evo Morales est soupçonné et qui justifient le mandat d’arrêt émis ce mercredi par le parquet anticorruption de La Paz. Le texte ordonne aux forces de l’ordre « d’arrêter et de conduire Evo Morales Ayma au siège du ministère public ».
L’ex-président, après être passé par le Mexique et par Cuba est désormais en Argentine, d’où il mène la campagne présidentielle pour le MAS, son parti politique. S’il ne peut pas être lui-même candidat, le Mouvement vers le socialisme présentera cependant un binôme composé d’un président et d’un vice-président aux prochaines élections, dont la date n’a pas été fixée.
Persécution politique
Il n’y a pas de collaboration prévue entre les polices bolivienne et argentine, le tout nouveau président argentin Alberto Fernandez étant un fervent défenseur d’Evo Morales.
L’ex-président est soupçonné notamment d’avoir organisé depuis l’étranger des blocages et l’encerclement de la ville de La Paz, grâce à ses nombreux soutiens dans le pays. Mais Evo Morales se dit victime d’une véritable persécution politique et selon lui, la Bolivie aurait sombré dans la dictature.
rfi