Une histoire de foncier secoue une fois de plus la commune de Mbour, avec cette révolte des jeunes de Kandam et Toglou. Ils accusent les autorités d’avoir cédé près de 61 hectares à des particuliers, au détriment des populations. Ils invitent le chef de l’Etat à se saisir du dossier. L’As
Le foncier est une fois de plus au cœur de l’actualité avec ce bras de fer entre les autorités de la commune de Mbour et les habitants de Kandam et Toglou. A l’origine, le bradage de près de 61 hectares offerts à des particuliers qui les exploitent à des fins personnelles. L’assiette foncière est située sur le site communément appelé “gros-porteurs” qui est en réalité une partie de la forêt classée de Sébikotane. Il s’agit d’une superficie de 61 hectares 55 ares 61 centiares (61ha 55a 61ca) et se trouve dans les villages de Kandam et de Toglou, commune de Diass, département de Mbour. Selon le collectif qui tente de mener aujourd’hui le combat, ce site a été déclassé par décret n°2010-411, en date du 30 mars 2010 pour un projet industriel au profit de EGPI(Entreprise Générale des gros-porteurs Industries). « Ce projet industriel dit gros-porteurs a été transféré au pôle urbain de Diamniadio par le Président Macky Sall, sur une superficie de neuf (9) hectares », informe le collectif. Face à ce qu’elles appellent une injustice, les associations sportives et de développement ayant une reconnaissance juridique se sont regroupées autour du Collectif pour la défense des intérêts de Kandam.
Très déterminé, le collectif a demandé auprès des autorités compétentes la rétrocession intégrale de ce site pour les besoins d’un projet d’habitat dont les équipements publics sociaux de base seront prioritaires. « Ce site est la seule assiette foncière existante pour l’extension des villages environnants. Toutes les démarches nécessaires ont été effectuées auprès des autorités et services compétents pour que cette assiette foncière soit rétrocédée à la population. Et même un projet de lotissement a été présenté à la mairie de Diass. Mais jusque-là, le collectif n’a pas reçu un avis favorable à sa demande », renseigne le collectif.