Face à la perspective d’un Brexit, la Première ministre écossaise, l’indépendantiste Nicola Sturgeon, réclame l’organisation d’un deuxième référendum sur l’indépendance de l’Écosse. Mais Londres y est opposé.
Est-ce le début d’un nouveau bras de fer entre Édimbourg et Londres ? Dimanche, le directeur de cabinet du Premier ministre, Michael Gove, a annoncé sur la chaîne de télévision Sky que le gouvernement ne donnerait pas son accord à l’organisation d’un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Écosse après la large victoire des conservateurs aux élections législatives de jeudi.
Mais cinq ans après un premier rejet de l’indépendance par 55 % des électeurs écossais, la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, lui a répondu sur la BBC qu’il ne suffirait pas de dire « non ». « Vous ne pouvez pas maintenir l’Écosse au sein de l’Union contre sa volonté », a affirmé la leader du Parti national écossais (SNP). « Si Boris Johnson est confiant sur la question de l’Union, alors il devrait être suffisamment confiant pour (…) laisser les gens décider », a-t-elle ajouté.
Après la large victoire de Boris Johnson et de sa campagne en faveur du Brexit, la question de l’indépendance de l’Écosse est revenue au premier plan. Et pour cause. Lors des législatives, le parti indépendantiste a rafflé plus de 80 % des sièges, enregistrant sa deuxième victoire la plus élevée de toute son histoire. La formation politique porte désormais le nombre de ses représentants au Parlement britannique à 48, au lieu de 13 en 2017.