Après un week-end de spéculation et de manœuvres de certains de ses ministres pour la faire tomber, Theresa May doit ce lundi 25 mars dévoiler sa stratégie pour faire voter son accord sur le Brexit. Si elle échoue, sa position semble plus qu’incertaine.
Avec notre correspondante à Londres,Muriel Delcroix,
Theresa May tient une réunion cruciale de son cabinet ce lundi, après une semaine catastrophique durant laquelle elle a été obligée de demander une extension du Brexit et s’est mis à dos nombre de députés, qu’elle a rendus responsables de ce report. Une réunion en présence de certains ministres qui auraient comploté ce week-end pour la déloger.
La dirigeante tente toujours de soumettre son accord avec l’Union européenne au vote du Parlement, qui l’a déjà rejeté deux fois. Elle s’est enfermée plusieurs heures dimanche après-midi à sa résidence de campagne de Chequers avec certains acteurs-clés de son parti conservateur, dans l’espoir de les convaincre de soutenir son texte. Mais les journaux annoncent ce matin que cette réunion de crise n’a rien donné.
Une impasse qui augure mal de l’avenir de la Première ministre dans les prochains jours. Le quotidien The Sun décrète d’ailleurs en Une ce matin que le temps est venu pour Theresa May de partir. « Time is up », titre le journal pour qui la promesse de laisser quelqu’un d’autre gérer l’après-Brexit et la suite des négociations avec l’UE est la seule chance de persuader son parti de soutenir l’accord.
Les députés doivent détailler leurs désirs
En attendant, le Parlement doit débattre et voter ce lundi sur un certain nombre d’amendements qui sont autant d’alternatives à l’accord de divorce de Theresa May. Le plus important est une série de votes indicatifs sur ce que voudraient les députés : un Brexit plus doux sur le modèle norvégien, une sortie sans accord, un second référendum, annuler le Brexit.
Ces votes indicatifs pour tenter de dégager une majorité en faveur de l’une de ses solutions auraient lieu mercredi. De son côté Theresa May pourrait soumettre une dernière fois aux parlementaires son accord si le président de la Chambre des communes le permet soit ce mardi, soit ce jeudi, avec le risque, en cas de rejet, qu’elle doive démissionner et que le pays s’achemine vers des élections législatives.
Rfi