Theresa May était devant les députés britanniques ce lundi après-midi. La Première ministre a annoncé que le vote de l’accord de Brexit au Parlement est fixé au 11 décembre. La résidente du 10 Downing Street a cherché à convaincre que ce texte est le meilleur possible. Pour ce faire, elle a besoin du vote des députés pour que l’accord puisse entrer en vigueur. Pour Theresa May, un rejet de cet accord serait signe d’un retour à la case départ avec pour conséquences des divisions et des incertitudes. Le texte a été adopté dimanche par le Royaume-Uni et les Vingt-Sept de l’Union européenne.
Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Cette énième séance d’explication à la Chambre des communes avait un furieux air de déjà, vu. Encore une fois, la Première ministre est venue défendre l’accord signé avec Bruxelles, tout en reconnaissant qu’elle n’était pas « entièrement satisfaite » du très controversé « filet de sécurité » appelé « backstop » pour éviter une frontière physique entre les deux Irlande.
Malgré tout Theresa May a commencé à rôder la rhétorique qu’elle compte utiliser auprès des électeurs lors d’une longue tournée à travers le pays dans les prochains jours. Elle a ainsi prévenu qu’un rejet de l’accord sur le Brexit serait un retour à la case départ et que cela « ouvrirait la porte à davantage de divisions et d’incertitude » dans le pays.
Mais la réaction des députés a été la même que les séances précédentes, avec un plus haut degré d’exaspération. Jeremy Corbyn le dirigeant de l’opposition travailliste, a qualifié l’accord de divorce d’« acte d’automutilation nationale » que le Parlement n’avait d’autre choix que de rejeter.
A sa suite, les députés de chaque côté de la Chambre ont critiqué un accord d’ores et déjà « mort et enterré » et demandé avec insistance quel était le « plan B » du gouvernement. Des désaveux et attaques répétées qui montrent à quel point la tâche de Theresa May s’annonce ardue.
RFI