Brexit: un «no-deal» pourrait mettre les Britanniques «en danger»

À 100 jours de la date butoir, la patronne de Scotland Yard Cressida Dick a mis en garde : un Brexit sans accord pourrait menacer la sécurité des Britanniques. Car la police britannique n’aurait plus accès à d’importantes bases de données européennes de criminels qui lui permettent d’« extrader et d’arrêter des gens » rapidement, a-t-elle expliqué jeudi 27 décembre sur les ondes de la BBC.

Cressida Dick a veillé à la sécurité des Jeux olympiques de 2012 avant d’être la première femme nommée à la tête de Scotland Yard. À la tête des 32 000 policiers de la région de Londres, elle a expliqué à nos confrères de la BBC qu’une sortie sans accord du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), le 29 mars, ne serait pas sans conséquence pour la sécurité de ses concitoyens. Car il faudrait signer de nouveaux accords pour avoir accès aux bases de données européennes.

« Cela sera très difficile à faire en peu de temps, mais on devra remplacer quelques choses qu’on utilise actuellement, au niveau de l’accès aux bases de données et de la façon dont on peut rapidement extrader et arrêter des gens, a-t-elle expliqué aux antennes de la radio britannique. [Nous devrons] les remplacer aussi efficacement qu’on peut, mais cela sera coûteux, lent et mettra potentiellement le public en danger. Il n’y a aucun doute là-dessus. Et cela est l’une des choses auxquelles doivent réfléchir les hommes politiques qui vont décider. »

Les échanges de données concernent l’ADN, les empreintes digitales, les noms des passagers, les alertes, et les immatriculations de véhicules. Cressida Dick travaille avec les autres forces britanniques de police pour mettre en place des arrangements temporaires et maintenir une coopération avec les États membres de l’UE. Et s’il le faut, elle dit vouloir en discuter pays par pays.

 

Rfi