Ceux qui plaidaient pour la non-suppression de la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (Crei), peuvent aujourd’hui compter sur le soutien de nombreux citoyens et commis de l’Etat. Toujours est-il que demain, cette juridique aura de quoi tirer dans le tas des vautours et autres charognards qui ont eu à gérer nos deniers publics.
Au delà du projet Ter (780 milliards cfa), des Fonds Force Covid-19 (1.000 milliards FCfa) etc., la campagne financière de la Coupe d’Afrique (Can 2022) sera inéluctablement auditée. Sans oublier les travaux de réhabilitation des infrastructures sportives (Stades), dont la quasi-totalité des marchés sont « gagnés » par l’entrepreneur Mbaye Faye, ami du ministre Matar Bâ.
Si « Le Témoin » quotidien vous dit que demain, le penalty financier de la Can 2022 sera tiré au clair par la Crei, il faut le croire ! Selon des « échos » officiels ayant séjourné au Cameroun, le ministère des Sports et la Fédération sénégalaise de football ne pourraient nullement échapper à une reddition des comptes. Ce, malgré la victoire des « Lions » qui était une règle voire une obligation, compte tenu du gros budget de cinq (5) milliards Ffa dégagé par l’Etat.
En tout cas, « Le Témoin » conseille au ministre Matar Bâ ainsi qu’aux membres de la fédération, de garder soigneusement les moindres pièces justificatives (souches des restaurants, billets d’avion, factures d’hôtel, cartes téléphoniques, drapelets, achats beurre de karité pour entorse des joueurs, etc.), parce que un jour, ces documents comptables leur seront très utiles… Les « Lions » ont gagné la Coupe, le peuple les a accueillis dans l’euphorie, au prix même de morts, a chanté et dansé pour eux durant deux jours et deux nuits.
Le Président leur a offert des terrains et 50 millions de francs à chacun. Les Sénégalais ne leur doivent donc plus rien. A plus forte raison, aux autres qui constituaient la délégation sénégalaise et qui ont joué avec l’argent du contribuable. Ils rendront des comptes et paieront pour leurs détournements ainsi que, concernant certains parmi eux, les « cadeaux » indus que le président de la République leur a offerts sur les deniers publics et le foncier des Sénégalais. Que personne n’en doute !