Le Conseil des frontières a tenu le mardi 28 mai 2019, au titre de l’année 2019, sa première session ordinaire sous la Présidence de Christophe Marie Joseph Dabiré, Premier ministre. Le Conseil des frontières vise la conciliation de la sauvegarde de la souveraineté du Burkina Faso avec la nécessité de faire des zones frontalières, de véritables espaces de développement et d’intégration sous régionale.
Cette première session ordinaire de l’année 2019 du Conseil des frontières se tient dans un contexte national marqué par la montée « fulgurante » du terrorisme, de la criminalité transfrontalière et des trafics de tout genre.
Au regard de l’actualité, « vous conviendrez avec moi que la tenue de cette session s’imposait comme une nécessité dans la mesure où elle nous donne l’occasion de dresser l’état des lieux de la gestion des frontières de notre pays à travers la mise en œuvre de la stratégie nationale », a expliqué Christophe Marie Joseph Dabiré, Président du Conseil des frontières.
Cette session servira également d’occasion, selon le Premier ministre, pour identifier les contraintes et les difficultés majeures, de proposer des solutions adéquates et de dégager des perspectives pour la suite du processus basé sur les référentiels de gestion des frontières, à savoir la Stratégie nationale de gestion des frontières (SNGF) et le plan dénommé Programme d’appui à la gestion intégrée des frontières (PAGIF) pour la période 2016-2025.
Aussi, ajoute Léontine Zagré, secrétaire permanente du Conseil des frontières, par cette session ordinaire, il s’agira de faire le point du « niveau d’exécution des référentiels de gestion de nos frontières, l’état de mise en œuvre des recommandations formulées en 2018 et donner des orientations pour la gestion des frontières en 2019 ».
En termes de matérialisation des frontières du Burkina Faso, selon la secrétaire permanente du Conseil des frontières, des commissions techniques mixtes ont été mises en place. Celles-ci « ont travaillé ensemble avec l’appui des instituts géographiques du Burkina et des autres pays pour l’établissement des coordonnées points frontières ». Et c’est sur la base de ces coordonnées que le travail proprement dit de construction des bords va commencer, dit-elle.
En rappel, le Burkina Faso partage une frontière commune d’environ 3.615 km avec ses six pays limitrophes. Mais seules les frontières avec le Ghana, le Mali, le Togo et une partie du Niger sont entièrement matérialisées, délimitées et bornées, soit 2.265 km (60%).
Ignace Ismaël NABOLE
Source: Burkina 24