Une forte explosion a secoué lundi 14 janvier 2019 dans la matinée un quartier du IXe arrondissement de Ouagadougou. Le bilan est d’un mort et plusieurs blessés. La force de la déflagration a détruit plusieurs habitations et causé de nombreux dégâts matériels. Selon le ministère de la Sécurité, l’explosion s’est déroulée dans une maison où étaient entreposés des explosifs et des détonateurs habituellement utilisés sur les sites aurifères.
Accrochée au téléphone, cette dame essaie d’avoir des nouvelles de ses enfants. « Mes deux filles jouaient près de la maison. C’est un miracle si elles sont toujours en vie », nous dit-elle. L’explosion a soufflé les toitures, vitres et tout ce qui pouvait l’être dans tout le périmètre. Malick Traoré habite à quelques pas de lieu de l’explosion : « Toutes les constructions, tout est détruit », dit-il.
Evelyne Kaboré se préparait pour rejoindre son service lorsqu’elle s’est aperçue qu’un corps gisait dans sa cour, située à une cinquantaine de mètres de l’explosion : « C’est le bruit, là, qui m’a secouée. J’ai vu que le plafond a commencé à tomber, les ventilos ont commencé à lâcher. Alors, je me suis assise. J’ai regardé au niveau du garage, j’ai vu quelque chose, comme un os, sur le pare-brise de la voiture. »
Dépôt d’explosifs
Les forces de sécurité, les démineurs du génie militaire et la police scientifique se sont rapidement déportés sur les lieux. Le périmètre a été bouclé. « On est arrivés sur les lieux, on a vu une maison, un bâtiment de 300 mètres carrés environ, complètement détruite. Et l’on a retrouvé une victime projetée à deux maisons du lieu de l’explosion », témoigne le capitaine Herve Kinda, commandant de la première compagnie des sapeurs-pompiers de Ouagadougou.
Dans un communiqué, le ministère de la Sécurité explique que la maison faisait office de dépôt d’explosifs, détonateurs et matériels divers, habituellement utilisés sur les sites aurifères, sans autres précisions.
Rfi