La défaite contre l’Algérie n’est qu’une suite logique de la bamboula financière, de la crise morale et de la pagaille familiale qui minent la Tanière depuis l’arrivée des « Lions » en Egypte. Pour cause, écrit le journal « Le Témoin », certains joueurs sont frustrés de voir deux oncles de Sadio Mané invités par la Fédération sénégalaise de football. Ce, alors qu’aucun parent à eux n’a eu droit à un tel privilège. Mieux, la star de Liverpool bénéficie de tous les privilèges d’Etat jusqu’à être seul dans sa chambre d’hôtel. Ce, alors que les autres joueurs logent à deux par chambre. Outre les 80 invités (amis, parents et militants de l’Apr) du ministre Matar Bâ, le président Augustin Senghor a convoyé plus de 30 personnes logées et nourries aux frais de l’Etat. « Le Témoin » s’est infiltré dans la Tanière pour y enquêter…
Hier, les Fennecs Algérie se sont défaits de « Lions » méconnaissables (1- 0) lors de la deuxième journée de la Coupe Afrique des nations (Can) qui se joue actuellement en Egypte. Une défaite à laquelle les sentiments de démotivation, de frustration et de discrimination ressentis par certains joueurs, ne seraient sans doute pas étrangers.
En effet, les frustrations seraient nombreuses qui affectent et affaiblissent la Tanière depuis l’arrivée des « Lions » au Caire, la capitale égyptienne. Selon une source proche de la délégation ministérielle, certains joueurs sont frustrés et démoralisés du traitement de faveur accordé à Sadio Mané, la star de liverpool. La preuve par ses deux oncles que la Fédération sénégalaise de football aurait invités au Caire. Ce, contrairement aux autres vingt-deux (22) joueurs, dont aucun membre de la famille n’a été officiellement convié par le président Augustin Senghor. En tout cas, pas à notre connaissance !
Au niveau du ministère des Sports (Dakar), c’est-à-dire loin des rives du Nil, certains agents laissés en rade, accusent le ministre Matar Bâ d’avoir invité plus de 80 personnes. Aux frais de Etat, bien sûr.
De fait, certains parmi les reporters présents au Caire, confirment que la délégation officielle sénégalaise est effectivement pléthorique. Le plus scandaleux dans tout ça, c’est que la plupart des invités sont des amis provenant du mouvement navétane (le ministre est un pur produit de ce milieu de même que la majorité des membres de la Fédération de football), des militants de Fatick et des parents de Diakhao du ministre des Sports, Matar Bâ. Pendant ce temps, s’étrangle un commis de l’Etat, des directeurs et chefs de service de son ministère sont laissés en rade à Dakar.
Le Dage du ministère des Sports, le sieur Mamadou Ngom Niang, dépenserait ainsi sans compter au pays des Pyramides sur le dos du contribuable sénégalais. Pour
cause, le puissant et influent Dage est accusé par les mauvaises langues de la Zone B à Dakar (siège du ministère des Sports), d’avoir amené sa femme, sa secrétaire, ses amis d’enfance et ses parents au pays du président Nasser. Sans oublier les quelques 30 invités de marque ou de prestige (amis et parents) logés à l’hôtel Mercure aux frais de Etat du Sénégal.
Sur le dos du contribuable sénégalais, le gaspillage !
Pour dilapider sans pitié les trois (03) milliards FCfa de budget destinés au banquet des Pyramides, « Le Témoin » quotidien a appris que Abdoulaye Sow, vice-président de la Fédération sénégalaise de football (et directeur général du Coud, poste auquel il a été propulsé après avoir transhumé), a fait voyager son fils adoré, qu’il a fait loger dans le même hôtel que les « Lions » de la Bamboula. Il est également reproché à Abdoulaye Sow d’avoir expédié une vingtaine de militants de l’APR de Kaffrine logés dans un l’hôtel de luxe à l’enseigne « Tiba ».
De toute évidence, cette mise en route des militants du vice-président de la Fsf pour l’Egypte n’a pas pu se faire sans la complicité du ministre des Sports, M. Matar Bâ.
A l’analyse, tous les observateurs constatent avec regret et désolation, que Matar Bâ et Abdoulaye Sow ont les plus fortes délégations, renforcées par des invités aux frais de l’Etat du Sénégal. Au delà du clientélisme, du népotisme, de l’opacité des dépenses et du gaspillage, la Tanière des Lions (vestiaires, terrains, hôtels) est minée par le « clubisme » (Liverpool, Naples, Inter-Milan, Barcelone) dont les rivalités et les privilèges individuels des pensionnaires risquent de créer un fiasco sur les bords du Nil. A preuve par la défaite d’hier face aux « Fennecs » d’Algérie. Et le meilleur est à venir sans doute !