Dans une interview accordée à RFI, le secrétaire général adjoint chargé du football et du développement à la Confédération africaine de football (CAF), Anthony Baffoe, a fait l’état des lieux de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations prévue au Cameroun.
L’état des infrastructures.
« Nous sommes au CHAN et sur ce que je vois au Cameroun, si je prends l’exemple du stade de Japoma à Douala, ou celui d’Olembé à Yaoundé, ce sont des enceintes de Coupe du monde. Cela me donne une certaine fierté de voir de grands stades sur le continent africain. Maintenant, il faut travailler pour la gestion du stade surtout à la fin des compétitions. Le CHAN est un très bon test. La CAN, c’est six sites avec six stades ; en Égypte, on avait six sites et chaque équipe avait son terrain d’entraînement. Dans le cahier des charges de la CAF pour la CAN, deux équipes partagent un terrain. L’Égypte avait fait mieux, le Cameroun pourrait faire comme l’Égypte au vu de ce qu’ils sont en train de faire. C’est pour vous dire que vraiment les stades sont là, les infrastructures sont bien travaillées. Nous avions décalé la CAN du Cameroun pour leur permettre de mieux se préparer, ils sont sur la bonne voie. »
Ce qu’il faut peut-être améliorer
« Je vous ai dit qu’ils étaient sur la bonne voie. C’est quelque chose d’important. Les Camerounais mettent beaucoup de passion à l’ouvrage. Le CHAN leur permet aussi d’apprendre à parfaire leur formation. Cette compétition est déjà une grosse organisation, imaginez donc la CAN avec toutes les vedettes qui seront présentes. Le Cameroun peut organiser une CAN de qualité et nous sommes-là aussi pour les guider pour arriver au top. Nous avons encore du temps, il reste encore une année. Je répète, le CHAN est un bon test pour tout le monde aussi bien pour la CAF que pour le Cameroun. »
La gestion des stades
« C’est vrai, ce qui est important, c’est après. Ce qui important, c’est de faire plus de formation, de gestion et d’assistance. Il faut un professionnel pour être directeur d’un stade. Il faut également un directeur pour l’événementiel. On peut organiser des concerts, mais aussi des combats de boxe par exemple dans ces stades. Encore une fois, et on l’a répété au comité d’organisation, les gens qui ont contribué à la construction des stades doivent continuer leur formation et être ceux qui vont gérer les stades après la compétition. Si les formations nécessitent des séjours ou apprentissages en Europe, la CAF est là pour gérer cela. Il faut vraiment avoir une expertise et un héritage pour ces stades. J’insiste sur ce point, j’ai envie de voir aussi plus de musées dans les stades pour honorer les légendes. Au Cameroun, on échange avec le ministre des Sports et les autorités pour l’avenir des stades après la CAN. Le gouvernement a investi beaucoup d’argent, donc c’est une nécessité d’avoir une bonne politique de gestion après la Coupe d’Afrique. Nous, on va continuer à mettre la pression. »