C’est le pire massacre que le Canada ait connu depuis trente ans. Un tireur a fait feu sur plusieurs personnes dans une petite localité de Nouvelle-Écosse, dans l’est du pays, avant d’être pris en chasse par la police. À l’issue d’une chasse à l’homme de plus de douze heures, les forces policières ont encerclé une station essence et le suspect serait mort, ainsi qu’au moins 16 victimes, selon un bilan provisoire. Parmi elles, une policière de 23 ans d’expérience.
Une cavale meurtrière d’une douzaine d’heures durant laquelle au moins 16 personnes ont été tuées s’est achevée ce dimanche en Nouvelle-Écosse. Les motivations du suspect, Gabriel Wortman, 51 ans, n’ont pas été précisées et il faudra sans doute une enquête très approfondie avant de comprendre les circonstances des crimes commis, rapporte la correspondante de RFI, Pascale Guéricolas.
Tout a commencé samedi en fin de soirée dans la petite commune de Portapique, petit village tranquille de bord de mer à une centaine de kilomètres de la capitale Halifax. De nombreuses victimes ont été découvertes devant et à l’intérieur d’une maison dont le suspect est le propriétaire et où la police a été appelée après des signalements de coups de feu. L’auteur présumé de ces meurtres avait pris la fuite à l’arrivée de la police, déclenchant une vaste chasse à l’homme dans toute la province. Il a notamment emprunté une voiture semblable à celles de la police et semé la mort en plusieurs endroits, dans des circonstances encore mystérieuses.
« La poursuite s’est terminée ce matin lorsque le suspect a été localisé. Je peux confirmer qu’il est mort », a indiqué le responsable des enquêtes criminelles de la police fédérale de Nouvelle-Écosse, Chris Leather. Une autre porte-parole a indiqué que le tireur avait été tué suite à l’intervention d’un agent, sans autre précision.
Selon le bilan encore provisoire, au moins 17 personnes, dont le suspect, ont trouvé la mort dans ce drame. Parmi elles, une policière de 23 ans d’expérience. On ignore tout des motifs qui ont poussé le tireur à commettre un tel massacre, dont une partie aurait été préméditée, selon les services de police.
« Il s’agit de l’un des actes de violence les plus insensés de l’histoire de notre province », a déclaré le Premier ministre de la province de Nouvelle-Écosse Stephen McNeil à la presse. Le Premier ministre Justin Trudeau a, quant à lui, déploré « une situation terrible ».
Le Canada n’avait pas connu pareille tuerie depuis janvier 2017, lorsqu’un homme avait abattu six personnes dans un centre culturel islamique au Québec.
Avec AFP