Le mois du cancer colorectal (mars 2020) approche à grand pas. L’occasion de faire le point sur l’insuffisant recours des Français au test de dépistage précoce. Un dispositif recommandé de 50 à 74 ans qui pourrait sauver 6 500 vies chaque année dans l’Hexagone.
Si le cancer colorectal est pris suffisamment à temps, les chances de guérison atteignent les 90%. Pourtant, les Français restent encore trop réticents face au dépistage précoce. A ce jour, seulement 32,1% de la population y participe, contre 71,3 % aux Pays Bas et 62,8 % au Portugal. Des données publiées par le Ministère des Solidarités et de la Santé et l’Institut national du Cancer à l’occasion de Mars bleu, dédié aux tumeurs colorectales.
6 500 vies sauvées chaque année
« Avec le taux de participation actuelle, ce sont 2 200 nouveaux cancers et 2 600 décès qui sont évités chaque année. » Avec un taux de 45%, « 3 500 cancers colorectaux et 4 000 décès pourraient être évités ». Des chiffres passant à 5 700 cancers colorectaux et 6 600 décès évités, si le taux de dépistage s’élevait à 65 %.
Au total, on estime à 6 500 le nombre de vies qui pourraient être sauvées grâce à ce dépistage s’il était pratiqué régulièrement.
Comment ça marche ? Le test de dépistage permet de repérer les lésions précancéreuses. Il est recommandé tous les deux ans aux hommes et femmes âgés de 50 à 74 ans, ne présentant aucun symptôme ni facteur de risque. Remboursé à 100% par l’Assurance maladie, il s’effectue à domicile. Ce prélèvement d’échantillons de selles permet d’y détecter la présence potentielle de sang. Ce test vous est remis par le médecin traitant. En cas de résultat positif, une coloscopie est prescrite.
En chiffre. Chaque année en France, le cancer colorectal est diagnostiqué chez 43 000 hommes et femmes (données 2018, INCa). Deuxième tumeur la plus meurtrière, elle coûte la vie à 17 00 patients chaque année.