Tous les moyens sont bons pour devenir président de la Confédération africaine de football (CAF) pour Dr Patrice Motsepe. Et pour atteindre cet objectif le 12 mars prochain à Rabat (Maroc), le Président de Mamelodi Sundowns a décidé de casser la tirelire, sans se soucier de ce qui pourrait être associé à de la corruption déguisée par la CAF et/ou la Fifa pourtant très regardantes sur certains intéressements qui se sont loin d’être gratuits.
En effet, pour fêter les 50 ans de club ce samedi 12 décembre 2020, au Ballroom Sandton Convention Center, le milliardaire et non moins gendre de l’actuel président sud-africain, Cyril Ramaphosa, ne s’est pas contenté d’inviter d’anciennes stars du football africain parmi lesquelles El Hadji Oussseynou Diouf du Sénégal, il a aussi adressé des lettres d’invitation à des présidents de Fédérations africaines de football, particulièrement les électeurs devant décider qui de Me Augustin Sengjor, Ahmed Yahya, Jacques Anouma et lui, sera président de la CAF le 12 mars 2021.
D’ailleurs, certains présidents de Fédérations qui ont reçu la lettre d’invitation de l’assistante du Dr Motsepe n’ont pas manqué de marquer leur étonnement. «Il y a lieu d’en saisir la CAF et la Fifa» peste un président d’une fédération d’Afrique du Centre, non moins membre du Comité exécutif de la CAF que Sud Quotidien a joint hier, jeudi 10 décembre, au téléphone. Et d’ajouter, «le fait de dire qu’il prend en charge notre vol, notre hébergement et autres extras, insinue une forme de corruption ou d’intéressement».
«Le Dr Motsepe est heureux de couvrir vos frais de vol, d’hébergement et de suppléments»
Dans sa missive adressée à certains présidents de Fédérations africaines, l’assistante du Dr Motsepe qui se nomme Angélique, informe d’emblée les destinataires que «le Dr Motsepe est heureux de couvrir les frais de vol, d’hébergement et de suppléments». Pour rappel, le 23 novembre dernier, la chambre de jugement de la Commission d’Éthique indépendante avait jugé Ahmad Ahmad, président de la Confédération Africaine de Football (CAF) et vice-président de la FIFA, coupable d’avoir enfreint les articles 15 (Devoir de loyauté), 20 (Acceptation et distribution de cadeaux ou autres avantages) et 25 (Abus de pouvoir) de l’édition 2020 du Code d’éthique de la FIFA, ainsi que l’art. 28 (Détournement de fonds) de son édition 2018.L’enquête sur le comportement de M. Ahmad au poste de président de la CAF entre 2017 et 2019 avait porté sur diverses questions liées à la gouvernance de la CAF, dont l’organisation et le financement d’un pèlerinage à La Mecque (Oumra), ses accointances avec l’entreprise d’équipement sportif Tactical Steel et d’autres activités.