Jean-Serge Bokassa, candidat à l’élection présidentielle centrafricaine, a annoncé mardi le retrait de sa candidature par crainte de l’insécurité qui ne cesse de s’intensifier à moins d’une semaine du scrutin.
Dans un courrier adressé mardi à l’Autorité nationale des élections (ANE), organe chargé de l’organisation des élections en Centrafrique, M. Bokassa a indiqué avoir pris cette décision « pour des raisons pratiques et évidentes relatives aux conditions de sécurité ».
Selon la loi électorale centrafricaine, en cas de retrait des candidats entre la publication de la liste des candidats et le premier tour du scrutin, l’organisation de l’élection est entièrement reprise, sur décision de la Cour constitutionnelle.
A l’approche du double scrutin présidentiel et législatif, les groupes armés multiplient leurs activités. L’insécurité a perturbé la campagne. Certains candidats se sont faits dérober leurs véhicules, ainsi que des kits de campagnes et de l’argent.
Samedi dernier, le gouvernement a accusé François Bozizé, ancien chef de l’Etat exclu de se présenter à la présidentielle, d’une « tentative de coup d’Etat », lui reprochant d’avoir une « intention manifeste » de marcher sur la capitale Bangui avec des groupes armés et des mercenaires étrangers. Le parti politique de M. Bozizé a démenti ces accusations.