« Libération » révèle que la Chambre administrative de la Cour suprême a débouté, hier, Wari de Kabirou Mbodje qui réclamait l’annulation du décret en date du 6 avril 2018, approuvant la vente de la licence Tigo au consortium réuni autour d’Africa Holdings Limited (Sofima, Njj et Teyliom).
Selon nos informations, la Cour suprême a débouté hier Wari de Kabirou Mbodjie qui réclamait l’annulation du décret présidentiel numéro 2018-750 en date du 6 avril 2018, approuvant la vente de la licence Tigo de Millicom à Africa Holdings limited, le consortium composé de Njj, Sofima et Teyliom.
Dans sa requête transmise à la Cour suprême, Wari estimait que le décret présidentiel a été pris en violation de plusieurs aspects d’autant que, d’après le plaignant, cette licence cédée au consortium, lui revenait de droit. Mais pour la Chambre administrative de la Cour suprême, les arguments de Wari sont à rejeter, comme l’a du reste plaidé l’Agent judiciaire de l’Etat.
La Cour suprême a aussi dans la foulée, rejeté une autre requête d’Africa holdings limited qui était déjà caduque.
En effet, le groupement avait lui aussi porté plainte quand la licence avait été attribuée dans un premier temps à Wari, avant que Millicom ne revienne sur sa décision au motif que la société de Kabirou Mbodjie n’aurait pas réuni dans les délais, les montants arrêtés pour la transaction. Pour rappel, Millicom avait annoncé avoir cédé sa filiale sénégalaise Sentel Gsm à Wari pour 129 millions de dollars le 2 février 2017.
Mettant en avant « l’incapacité de Wari à apporter le reliquat du financement requis avant la date butoir fixée au 2 juin 2017 », Millicom avait ensuite décidé alors d’annuler la vente et l’avait fait savoir via un communiqué, publié le 31 juillet de la même année, annonçant céder sa filiale sénégalaise au trio Yérim-Sowniel-Hiridjee.
Il s’en était suivi une bataille rangée, à coup de communiqués de presse, mais aussi de demandes d’arbitrage et d’appels à l’Etat. Le 4 décembre 2017, Macky Sall avait cependant fini par exhorter les protagonistes à trouver une solution à l’amiable avant février 2018, sous peine d’une décision de l’Etat « qui peut ne pas être heureuse », avait-il prévenu. Le 6 avril 2018, le Président avait fini par signer le décret approuvant la transaction entre Millicom et
Africa Holdings limited.