Chassé de Diouloulou par l’armée, Salif Sadio promet de revenir en force

Salif Sadio n’a pas renoncé à son meeting qu’il compte organiser dans la commune Diouloulou. Après une rencontre avec émissaires sur le film des évènements de samedi, le chef de rebelle du front Nord de Atika (la branche armée du MFDC) a promis de revenir en force très prochainement, sans toutefois annoncer de date, informe « Le Témoin ». On ignore pour le moment comment, il compte organiser cette rencontre, d’autant qu’il sera sauf retournement de situation, interdite. Car pour les autorités sénégalaises il est hors de question de laisser Salif Sadio « violer » les accords signés à Rome.
Au lieu d’informer les populations sur ce que les parties ont convenu, il prêche ses idées indépendantes.
Une source proche du Mfdc, interrogée par « Le Témoin », le chef rebelle aurait enregistré une audio que ses lieutenants voulaient faire écouter aux populations de Diouloulou en guise de déclaration liminaire lors du meeting avorté.
Pour rappel, il avait convoqué une nouvelle rencontre après celles de Thionck-Essyl et de Koudiounghor « pour informer les populations de la Casamance » sur les négociations en cours à Rome (Italie), entre le gouvernement du Sénégal et son mouvement. Dans la nuit de vendredi à samedi, et au moment où les organisateurs s’affairaient aux installations des bâches et chaises ainsi qu’aux tests de sonorisation, le sous-préfet de Diouloulou a surgi pour leur notifier l’interdiction de la manifestation. Ce dont les organisateurs n’ont pas voulu entendre parler dans un premier temps. Pour faire valoir leur droit de se réunir, ils montrent au sous-préfet et au commandant de brigade un document renfermant les « accords » de San’Egidio. Peine perdue ! Pendant ce temps, des gendarmes lourdement armés sommaient les organisateurs de décamper et quitter les lieux. Deux d’entre eux ont même été interpelés après avoir été entendus à la brigade de gendarmerie de Diouloulou.