Le déficit de spécialistes ou carrément de médecins dans certaines régions du pays, est récurrent. L’absence de gynécologue à Nioro a relancé le lancinant débat. Pour le Secrétaire général du syndicat démocratique des travailleurs de la santé, Cheikh Seck, « il y a une crise d’autorité dans l’affectation des travailleurs de la santé dans les régions ».
« On affecte bel et bien des médecins dans les régions. Le problème, c’est que quelques mois après, ils trouvent le moyen de revenir à Dakar. Et en plus, ils vont travailler dans des cliniques en même temps », a dit le syndicaliste sur la RFM.
Et d’ajouter, « sur 1500 postes à pourvoir pour des spécialistes, seuls 500 reviennent à des Sénégalais, les 1000 vont aller à des étrangers ». Et Cheikh Seck de s’interroger, « pourquoi le Burkinabé affecté dans une région accepte de quitter son pays et d’y aller, alors que le Sénégalais refuse d’y aller » ?
Le syndicaliste estime qu’il faut « revoir la gestion des ressources humaines dans le secteur de la santé ». Et de lancer un autre pavé dans la mare : « est-ce que tous ces cabinets qui ouvrent répondent aux normes » ? Une question qui ne manque certainement pas d’acuité et de pertinence.