Le Chili a désormais un nouveau président. Le milliardaire de droite Sebastian Piñera a officiellement pris ses fonctions ce dimanche. Il succède pour la deuxième fois à la socialiste Michelle Bachelet. Quelques milliers de partisans du nouveau chef d’État chilien sont venus l’applaudir dimanche, avec l’espoir qu’il s’attaque à l’immigration et à la question des enfants ainsi que des personnes âgées.
Avec notre correspondante à Santiago,Justine Fontaine
Les partisans de Sebastian Piñera sont réunis autour du palais présidentiel de la Moneda pour l’arrivée de leur nouveau président. Alicia Muñoz est venue d’un quartier populaire de Santiago, « avec mon drapeau chilien, et le drapeau du parti de mon président, Rénovation nationale, explique cette femme au foyer. Ce qui nous préoccupe, c’est la question des enfants, la question des personnes âgées, et puis l’immigration. »
Elle a participé bénévolement à la campagne présidentielle, tout comme Pablo Jimenez qui lui aussi est préoccupé par l’immigration inédite que vit le Chili en ce moment, principalement venue du Venezuela et d’Haïti. « Je ne suis pas contre, mais je pense qu’il faut filtrer les arrivées, comme le fait la majorité des pays développés. Si les gens viennent, pourvu qu’ils aient quelque à chose à offrir au pays. »
Les partisans de Sebastian Piñera saluent par ailleurs la réforme qu’il a promise concernant les centres d’accueil pour enfants abandonnés, des centres pointés du doigt pour une surmortalité inquiétante ces dernières décennies. Enfin, ils espèrent que la réforme des retraites annoncée par Sebastian Piñera permettra d’augmenter les pensions, aujourd’hui très faibles au Chili.
Le nouveau président a jusqu’à 2022 pour mettre en œuvre ses promesses.
rfi